par email |
M. Yves Daudigny attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'absence de prise en charge adaptée dans l'Aisne à l'attention des jeunes filles de 12-16 ans autour de deux thématiques : le suicide et l'interruption volontaire de grossesse
(IVG).
Selon le rapport de l'observatoire national du suicide de 2016, l'Aisne est l'un des départements qui connaît un des taux de suicide le plus élevé : entre 30,90 et 30,50 pour 1 000 habitants.
En Picardie, le taux d'hospitalisation pour tentative de suicide en médecine chirurgie chez les jeunes filles de 10-14 ans s'élève à 7,3 pour 10 000 habitants. Chez les jeunes filles de 15-19 ans, il s'élève à 90 pour 10 000 habitants.
Si le taux d'hospitalisation est élevé, l'Aisne souffre de l'absence de « postvention » et de prévention.
Par ailleurs, l'Aisne détient le recours du nombre d'IVG de jeunes filles de 12 ans.
Hélas, le département ne possède aucun sociologue, ni aucun service permettant de faire des relevés de statistiques et d'analyses précis sur ces deux thématiques.
Ce n'est pas un phénomène nouveau mais les facteurs de vulnérabilité des jeunes s'accentuent avec la précarisation de la population et la dégradation du niveau socio-culturel de la population.
Les jeunes en difficulté de lecture représentaient, en 2009, 8,3 %, 16 % en 2014 et 17,7 % en 2019, alors que la moyenne nationale s'élève à 10,8 %.
Le taux de pauvreté atteint cinq points de plus que la moyenne nationale.
L'Aisne ne dispose d'aucun outil adapté pour y répondre.
Les soignants de l'établissement de santé mentale du département de l'Aisne proposent la mise en place d'un groupe de recherche et de réflexion avec l'ensemble des partenaires et des services publics concernés.
Pour l'impulser au niveau national, la présence de la ministre de la santé est nécessaire.
L'Aisne ne peut demeurer éternellement à l'écart du reste de la France.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.