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Mme Hélène Conway-Mouret attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, sur les baisses budgétaires affectant son administration. En août 2018, le Premier ministre annonçait une baisse de 10 % de la masse salariale à l'étranger soit la suppression de 2 000 postes au sein du réseau français sur la période 2018-2022. Cela représente la plus grande économie jamais imposée au quai d'Orsay et affecte considérablement les services publics dédiés à nos compatriotes déjà touchés depuis plusieurs décennies par les demandes d'économie. La réforme appelée « action publique 2022 » consiste à donner à l'ambassadeur les moyens de gérer son ambassade et à le placer au coeur de l'organisation interministérielle de l'État dans sa projection internationale. Les chefs de postes du réseau diplomatique français ont ainsi été saisis afin de faire des propositions de réorganisation du personnel à l'administration centrale. Malheureusement celles-ci n'ont pas toujours été retenues.
Par exemple au Brésil, la suppression du poste de chargé des affaires sociales à l'ambassade qui veille à la bonne application de la convention sur les pensions de retraite, pose de nombreux problèmes. Les retraités ont en effet le plus grand mal à percevoir leur pension de la part des autorités brésiliennes qui comprennent mal le fonctionnement français et n'obtiennent parfois que très tardivement voire une année plus tard la libération des paiements autorisés par la caisse nationale d'assurance vieillesse
(CNAV).
La dématérialisation laisse croire à tort à ceux qui imposent des économies au ministère de l'Europe et des affaires étrangères (MEAE) qu'elle peut compenser les suppressions de poste du MEAE. Quand elle simplifie souvent la vie de nos compatriotes à l'étranger, elle ne peut être bénéfique que si elle est accompagnée de moyens humains. Le MEAE est et sera toujours un ministère de contact. Pour leurs démarches administratives, les citoyens français ont souvent du mal à identifier le bon interlocuteur et ont besoin d'être accompagnés face aux spécificités de leur dossier non par un écran mais par un agent formé, compétent et dont l'expérience leur apportera les réponses attendues.
Elle lui demande comment il compte accompagner la dématérialisation tout en préservant les services dédiés aux Français établis hors de France.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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