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Mme Christine Bonfanti-Dossat appelle l'attention de M. le ministre auprès de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé des collectivités territoriales, sur les nombreuses incivilités subies par les maires. La tragédie du maire de Signes, qui a bouleversé tous les élus de la République, en est la malheureuse illustration. Après une vie passée au service de sa commune qu'il avait chevillée au corps, celui-ci est mort dans des conditions qui ne peuvent être qualifiées autrement que de barbares.
À l'heure où les individualismes s'exacerbent, où les comportements cristallisent et reflètent une société sous tensions, les maires et les élus locaux sont, comme toujours, en première ligne. Ils ne sont plus seulement « à portée d'engueulades » : désormais, le maire est à portée de coups !
En Lot-et-Garonne, plusieurs témoignages affluent depuis le triste sort du maire de Signes. L'exemple d'une jeune élue, maire de Blanquefort-sur-Briolance depuis 2014, est frappant : elle subit depuis cinq ans maintenant l'incivisme d'un couple d'administrés pour une banale histoire de prétendue vitesse de véhicules et d'éclairage public. Escalade épistolaire malgré les interventions d'agents du conseil départemental, de la communauté de communes, de la gendarmerie, insultes verbales, menaces et violences physiques devant des gendarmes, injures racistes. Cette jeune maire a déposé plainte. Malgré cela, se sentant démunie et abandonné par le système, par les institutions, elle ressent de la peur au cœur même de son village ! Seule à la mairie, elle ferme à clefs, arrivée chez elle, elle ferme à clefs, avant de monter dans sa voiture, elle vérifie ses pneus. La situation est telle qu'à 40 ans, après avoir effectué un seul mandat comme maire et conseillère départementale, elle hésite à se représenter. Elle n'est malheureusement plus un cas isolé. En plus de la crise des vocations, il y a une crise plus profonde : celle de l'exercice d'une fonction devenue anxiogène. S'en prendre à un élu, c'est s'en prendre à un bien immanent, immatériel et perpétuel : la République. Face à cette situation alarmante, il est urgent que l'État agisse : protéger ses concitoyens, protéger ses serviteurs bénévoles mobilisés au quotidien sur le terrain. Il est le garant du respect dû aux maires. Dans une période où le désengagement pour la cause municipale n'a malheureusement jamais été aussi fort, et ce à quelques mois des futures échéances électorales de mars 2020, des actes forts doivent être rapidement concrétisés.
Face à cette situation intenable à très court terme, elle lui demande en conséquence quelles dispositions il entend mettre en place pour soutenir les élus locaux dans l'exercice de leurs fonctions.
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