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M. Roland Courteau souhaite rappeler l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports sur la réalisation de la ligne à grande vitesse (LGV) Perpignan-Montpellier qui constitue un enjeu majeur en matière de mobilité et de développement durable sur le plus grand des axes européens de lignes à grande vitesse.
Il lui rappelle que, depuis près de trente ans, c'est-à-dire depuis la mission gouvernementale qui l'avait promise, pour dix ans plus tard, la réalisation de ce chaînon manquant, argument majeur pour l'essor et le développement de nos territoires, est attendue.
Il lui indique, par ailleurs, que cette LGV entre Perpignan et Montpellier emprunterait un autre itinéraire que la ligne actuelle, laquelle vient de subir de lourds dégâts, sur les voies et en plusieurs endroits, suite aux dernières inondations, provoquant l'interruption du trafic ferroviaire durant environ deux semaines.
Il lui fait également remarquer que cette situation empêche toute circulation entre Montpellier, le sud de l'Europe et Toulouse et que cette interruption peut se reproduire à nouveau tant le réseau actuel est obsolète et fragile, avec de lourdes conséquences pour les usagers du train express régional (TER) au quotidien, des inter cités et des TGV ainsi que pour la circulation du fret et de l'autoroute ferroviaire.
Ainsi, comme le précisait le conseil économique, social et environnemental régional, la construction d'une ligne nouvelle Montpellier-Perpignan, le long d'un tracé nouveau, aurait offert un double de la ligne efficace, lors des dernières inondations et aurait permis d'éviter cette paralysie inacceptable sur cet axe ferroviaire. C'est dire l'urgence qui s'attache à la réalisation de cette LGV.
Il lui rappelle pourtant que depuis les accords de Corfou, en 1994, la LGV Montpellier-Perpignan est considérée comme une priorité : l'Union européenne s'engageant à apporter une importante part des financements.
Or, si l'État espagnol et l'entreprise TP Ferro ont rempli leur contrat, côté français, le projet piétine depuis des années et cela quels que soient les gouvernements successifs.
Combien de temps encore, et combien de fois devra-t-on rappeler que la ligne actuelle est inondable sur une grande partie de son trajet ?
Combien de fois, encore, devra-ton répéter que le potentiel de trafic et l'encombrement des axes routiers et autoroutiers ainsi que la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre justifient la réalisation d'une ligne nouvelle assurant ainsi la liaison avec l'Espagne ?
Combien de fois faudra-t-il répéter que, si l'Europe a validé que l'éligibilité à ses financements du corridor Perpignan-Montpellier tout comme celle de l'axe Toulouse-Narbonne, les collectivités sont également prêtes ? En fait, c'est bien l'État qui détient la clef permettant le lancement de cette LGV. La balle est donc dans son camp.
La ministre de la transition écologique et solidaire lui a fait connaître qu'un financement de 2,5 millions d'euros, nécessaire pour des acquisitions financières, était prévu, sans autres précisions.
Enfin, il lui rappelle que les perspectives suivantes avaient été fixées en 2014 : le tracé devait être approuvé fin juin 2015, l'enquête publique fin 2016, et un début de chantier devait être lancé pour 2018.
Il lui demande donc de lui faire connaître l'état d'avancement de ce projet de LGV Montpellier-Perpignan et de lui apporter toutes précisions sur les financements de l'État, des collectivités et de l'Union européenne ainsi que sur le calendrier de la réalisation de cette LGV.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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