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Mme Marie-Noëlle Lienemann attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance, chargée de l'industrie, sur la construction de nouveaux modèles électriques de 4L et R5 par le groupe Renault.
En effet, le constructeur français doit dévoiler, jeudi 14 janvier 2021, sa feuille de route pour affronter la révolution du secteur automobile. Le groupe doit d'abord présenter, mardi 12, ses chiffres de ventes mondiales pour 2020, une année marquée par une chute inédite des ventes de voitures liée à la crise sanitaire. En France, le groupe a vu ses ventes de voitures particulières dévisser de 24,9 %, selon le comité des constructeurs français, à 412 000 exemplaires et 25 % de parts de marché.
La crise a frappé un groupe qui était déjà en difficulté. La firme au losange a annoncé fin mai 2020 un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelque 15 000 suppressions de postes dans le monde, dont 4 600 en France.
L'annonce de cette nouvelle feuille de route du groupe automobile est donc un moment important pour permettre que « Renault sorte de la salle des urgences » selon l'expression d'un des représentants syndicaux de l'entreprise.
Face à la crise en cours, il est important que les orientations prises par l'un des principaux groupes industriels français soient cohérentes avec l'intérêt national et celui des salariés français. Or il est utile de rappeler à ce stade que l'État est actionnaire à hauteur de 15 % de l'ex-régie et qu'il lui a accordé en mai 2020 une aide massive, via sa garantie sur un prêt bancaire de 5 milliards d'euros.
Un comité central social et économique (CCSE), puis un conseil d'administration (CA), sont convoqués mercredi 13 janvier 2021 au soir, à la veille de la présentation du directeur général du groupe.
Elle lui demande donc de bien vouloir lui indiquer si le Gouvernement a engagé des discussions avec la direction de Renault avant le CCSE et le CA et quelles mesures il compte prendre pour s'assurer la construction en France de ces nouveaux modèles électriques enfin de garantir la pérennité des sites industriels du groupe Renault dans notre pays et engager ainsi une nouvelle phase de créations d'emplois.
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