Photo de Hélène Conway-Mouret

Hélène Conway-Mouret
Question écrite N° 20287 au Ministère des armées.


Remplacement des véhicules blindés légers

Question soumise le 28 janvier 2021

Être alerté lorsque cette
question aura une réponse

Email
par email

Mme Hélène Conway-Mouret attire l'attention de Mme la ministre des armées sur le remplacement des véhicules blindés légers.

Depuis que s'est répandue l'utilisation des engins explosifs improvisés (EEI) dans les années 2000 en Irak et en Afghanistan, les véhicules blindés légers (VBL) représentent des cibles privilégiées pour les groupes armés terroristes. L'actualité l'a encore démontré : en l'espace de quelques jours, cinq soldats français ont perdu la vie au Mali, dans le cadre de l'opération Barkhane, le blindage de leur véhicule n'ayant pas résisté à ces armes.

Sa première question porte sur le programme de modernisation des VBL (« VBL Ultima »). La loi n° 2018-607 du 13 juillet 2018 relative à la programmation militaire pour les années 2019 à 2025 et portant diverses dispositions intéressant la défense (LPM) prévoit la livraison de 730 VBL régénérés sur la période, pour atteindre 800 à l'horizon 2030. Ce rythme ne semble plus répondre à l'urgence de protéger nos soldats. Elle lui demande s'il ne serait pas souhaitable de recourir au Hawkei de Thales – par ailleurs déjà en service au sein des forces australiennes – ou au Scarabee d'Arquus, qui l'un et l'autre répondent aux besoins exprimés par l'état-major de l'armée de terre, pour remplacer plus rapidement ces blindés vieillissants.

Sa deuxième interrogation a trait aux successeurs des véhicules blindés légers, les véhicules blindés d'aide à l'engagement (VBAE), s'inscrivant dans le programme « Scorpion ». Déjà, en mai 2018, un général de l'état-major de l'armée de terre appelait de ses vœux leur lancement, voire leurs premières livraisons, avant 2025. Cet espoir sera vraisemblablement déçu. D'une part, cette opération d'armement ne figure pas dans l'actuelle LPM. D'autre part, le plan de relance déployé par le Gouvernement n'affecte aucun crédit spécifique au secteur de la défense, ce qui aurait pourtant permis d'engager la nécessaire modernisation de véhicules qui ne sont pas adaptés à la protection de nos soldats. Il semble que les forces en opérations extérieures devront patienter, au mieux, jusqu'à 2029, pour en être dotées. Dans ce contexte, il serait incompréhensible de ne pas profiter de l'actualisation de la LPM qui aura lieu cette année pour accélérer le programme de VBAE.

Enfin, elle voudrait savoir si des négociations sont en cours, et le cas échéant, avec quels partenaires, pour conduire le programme VBAE dans le cadre d'une coopération européenne, par le biais des financements du fonds européen de défense, dont la possibilité a été évoquée le 12 janvier 2021 devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale. Elle s'interroge sur la pertinence de cette orientation, alors que la France dispose d'ores et déjà des compétences nécessaires pour développer un tel projet, ou bien de la capacité d'acquérir des matériels français « sur étagère », et serait ainsi à même d'équiper ses personnels sur le terrain dans des délais restreints.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion