M. Antoine Lefèvre rappelle à M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance les termes de sa question N° 11706 posée le 25/07/2019 sous le titre : « Tourisme social », qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour, alors même que la crise sanitaire entraine des difficultés sociales sans précédent, risquant d'interdire l'accès aux vacances pour les foyers aux ressources amoindries.
Le Premier ministre a confié à la députée Pascale Fontenel-Personne, le 14 mars 2019, la mission de dresser un état des lieux du tourisme pour tous et de favoriser l'accès aux vacances du plus grand nombre. Le rapport, qui servira de base au Conseil interministériel du tourisme qui se tiendra fin 2019, devra notamment identifier les pistes d'actions afin de développer le tourisme pour l'ensemble des Français, qui comptent pour les deux tiers du total de la consommation touristique sur le territoire. Il examinera les moyens d'augmenter le nombre de départs en vacances des plus fragiles et la réorganisation du financement du tourisme pour tous, en particulier en clarifiant les relations entre les acteurs qui participent au financement du départ en vacances (l'agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV), la caisse nationale des allocations familiales (CNAF), la mutualité sociale agricole (MSA) et la caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV) notamment), afin de faciliter la lisibilité des dispositifs existants. Il proposera enfin des solutions pour accompagner les entreprises du tourisme social, en particulier dans leurs besoins d'investissement. Le rapport de Mme Fontenel-Personne est attendu à l'automne 2019. S'agissant de la montée en gamme des hébergements touristiques, celle-ci a en effet concerné au premier chef les terrains de camping, même si elle intéresse aussi d'autres types d'hébergements touristiques, comme les hôtels. Le secteur du camping est passé en trois décennies de simples terrains aménagés pour recevoir des tentes et des caravanes (emplacements nus ou peu équipés), à un secteur qui a enrichi considérablement son offre pour plus de confort des clients. La pierre angulaire de cette nouvelle offre a été l'installation de mobil-homes ou d'habitations légères de loisirs, qui permettent notamment de désaisonnaliser l'activité et d'accroître le bien-être des visiteurs. Mais il faut souligner aussi l'équipement en piscines, complexes aquatiques ou en restaurants, voire lieux pouvant accueillir des spectacles ou d'autre activités. Cette montée en gamme s'est traduite naturellement par des tarifs plus élevés (contrepartie des investissements consentis), et un meilleur classement des campings (notamment en 4 et 5 étoiles). Ce confort accru est plébiscité par la clientèle, notamment celle qui n'a pas connu les formes traditionnelles de camping. Il n'en demeure pas moins qu'il reste encore un certain nombre de campings non classés (environ 2 000 sur les 8 000 campings français), qui devraient logiquement être à un tarif assez abordable. Par ailleurs, avec près de 30 % de camping une et deux étoiles, et 32 % de campings 3 étoiles, le public dispose d'une offre assez large de campings à des tarifs moyens, les campings 4 et 5 étoiles demeurant minoritaires (moins de 20 %). Enfin, la catégorie des aires naturelles de camping, qui n'accueille que des tentes et caravanes, avec un confort minimum (comme dans le camping traditionnel), demeure une option pour les clients qui souhaitent des prestations abordables. Toutefois, ces aires naturelles ne constituent pour l'heure qu'un segment étroit du marché.
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