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Mme Nassimah Dindar attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur le choix budgétaire de la loi n° 2020-1721 du 29 décembre 2020 de finances pour 2021 pour le second degré, de supprimer 1 800 emplois d'enseignants afin de les transformer en 1 847 équivalents de poste en heures supplémentaires, ce qui amène les établissements à préparer la rentrée scolaire 2021 dans des conditions difficiles.
Cela se traduit pour l'académie de La Réunion par une suppression massive de 70 emplois alors que les effectifs prévisionnels pour 2021 restent stables. Sur ces 70 emplois 35 seront compensés en heures supplémentaires.
Actuellement les dotations horaires globales arrivent dans ces établissements et comportent, selon un rapport sénatorial de novembre de 2019, un taux d'heures supplémentaire de 9 %, voire 13 % ou 14 % dans certains établissements. La réalité dans certains établissements est même de 17 %.
Les conséquences sont nombreuses : des postes d'enseignants vont être supprimés, de ce fait les emplois du temps des élèves vont en pâtir, un recours accru aux heures supplémentaires, des difficultés pour organiser des conseils de classe, des conditions de travail encore dégradées pour les enseignants.
Par ailleurs, un rapport de la Cour des comptes d'octobre 2020 a dressé un bilan inquiétant du recours accru aux heures supplémentaires dans la fonction publique, dont le coût annoncé est sous-estimé puisque basé sur un coût horaire inférieur à la réalité, parfois de moitié.
Ce rapport préconisait de limiter rapidement le recours aux heures supplémentaires, dénoncé comme symptomatique de problème d'organisation, d'attractivité et porteur de risques à la fois humain, financiers, organisationnels et opérationnels, qu'accroît un pilotage défaillant.
Il faut noter que l'académie de la Réunion a des établissements classés réseau d'éducation prioritaire dont 21 collèges et 148 écoles, ce qui nécessite d'investir plus de moyens.
Elle lui demandes des assurances sur le fait qu'il n'y ait pas de gel de postes. Elle lui demande de lui confirmer que le budget de l'éducation nationale sera consommé - car cela fait bientôt deux ans que le budget engagé ne l'est plus.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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