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M. Christian Klinger attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargée de la jeunesse et de l'engagement sur la situation actuelle du mouvement associatif.
Les associations occupent une place essentielle dans la vie collective de la Nation et le fonctionnement de notre modèle de société. Au coeur de la société civile, elles sont un apport et un complément essentiels à l'action des pouvoirs publics et participent activement à la mise en place des politiques publiques au côté de l'État et des collectivités territoriales. Il y a près de 1,4 million d'associations actives en France et 12,5 millions de bénévoles qui sont passionnés par leurs activités et qui font vivre le lien social ainsi que la citoyenneté sur le terrain.
Depuis maintenant un an, le mouvement associatif subit de plein fouet la crise sanitaire et ses conséquences économiques et sociales, alors que beaucoup d'associations se sont aussi engagées dans la lutte contre la coronavirus en effectuant de nombreuses actions bénévoles. Le report des manifestations à une date ultérieure non connue est source de difficultés pour les associations, aussi bien sur le plan financier que sur le maintien du lien social. En effet, l'organisation des manifestations est bien souvent l'activité principale des associations et la plus importante source de revenu pour ces dernières.
D'après une étude de l'organisme « Recherche et solidarités », 21 % des associations auraient moins de trois mois de trésorerie et 19 % auraient une visibilité de trésorerie entre trois et six mois. Cela laisse entrevoir un véritable risque de disparitions de nombreuses associations. De plus, elles ne bénéficient à ce jour d'aucune visibilité quand à une reprise de leurs activités.
Il indique que les solutions proposées par l'État ne semblent pour l'instant pas être efficaces puisque peu d'associations font en réalité appel aux différentes aides, alors qu'il existe un réel besoin de soutien au monde associatif. Les associations ont du mal à s'approprier les aides et celles-ci sont trop souvent tournées vers les associations employeuses avec une activité économique. Pourtant, 90 % des associations ne fonctionnent qu'avec des bénévoles qui assurent le développement des activités ainsi que le travail administratif du quotidien.
Il rappelle également que les collectivités sont aux côtés des associations depuis le début de la crise, particulièrement les communes qui sont les premiers maillons de la proximité, mais aussi les départements. Par exemple, le Conseil départemental du Haut-Rhin a mis en place un fonds d'urgence associatif avec une aide pouvant aller jusqu'à 5 000 euros pour les associations qui ont annulé des manifestations.
Par conséquent, il appelle l'État a apporter des réponses plus concrètes et à simplifier les démarches administratives pour les associations, dans l'optique de permettre un accès plus important aux aides. Il lui demande également quelles peuvent être les nouvelles aides que l'État peut mettre en place pour soutenir ce secteur en crise. Il appelle également l'État à faire preuve de pragmatisme lorsque la reprise des activités sera possible, en laissant une liberté d'action aux associations et aux initiatives locales.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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