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Mme Else Joseph interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur les dégâts psychologiques causés sur les élèves et étudiants et, plus généralement, sur la jeunesse par la succession importante de confinements depuis mars 2020. En effet, la crise sanitaire a conduit certains établissements d'enseignement et les établissements universitaires à faire le choix d'un enseignement de nature distancielle sous le format de la visioconférence. À titre d'exemple, pour un étudiant actuellement en première année de licence, cette immersion équivaudrait au total à un an et demi de scolarité menée en distanciel, si on part du fait que le deuxième semestre de la terminale a été effectué sous ce format et que les enseignements qu'ils suivent à l'université risquent encore de se faire selon cette modalité durant le deuxième semestre qui est actuellement en train débuter. Comme certains jeunes ne sont plus en présence de leur famille et qu'ils ne peuvent plus voir leurs amis, cela conduit à un isolement. Cela ne fait par ailleurs qu'accroître le phénomène d'isolement croissant que l'on constate déjà dans nos sociétés mais en l'étendant à des secteurs de la population qui, jusque-là, semblaient épargnés. En outre, il y aura forcément des conséquences de ces problèmes après la fin de l'état d'urgence et des confinements. Un bilan psychologique doit être dressé et des mesures doivent être envisagées sur le long terme, car il est impossible d'écarter la présence de séquelles psychologiques importantes. En outre, elle aimerait savoir ce qu'il envisage concernant la prévention sur les dangers du virtuel (réseaux sociaux, visioconférence…) auprès des jeunes. Elle lui demande s'il ne faut pas agir auprès des jeunes (campagne, etc.) pour que leur immersion dans l'univers du numérique reste raisonnable, équilibrée et proportionnée aux nécessités. Elle lui demande donc ce qui pourrait être entrepris dans un dossier qui deviendra important dans les mois - pour ne pas dire dans les années - à venir et ce que les pouvoirs publics prévoient pour combattre cette détresse psychologique croissante.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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