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Mme Monique Lubin attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur la situation extrêmement difficile des commerces de gros dans le cadre de la crise sanitaire de la Covid-19 et des conséquences du déploiement des mesures qu'elle a suscitées. Les grossistes alimentaires assurent en effet l'approvisionnement en denrées alimentaires auprès des professionnels de la restauration commerciale et collective. Du fait des mesures de restriction d'ouverture des restaurants et de la fermeture administrative de leurs clients, les commerces de gros sont depuis les débuts de la crise il y a un an, confrontés à des difficultés qui ne vont que s'aggravant. L'activité de grossiste engendre en effet de très faibles marges puisque dans les meilleures années, elles se situent autour de 2 %. Une entreprise ayant réalisé 100 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019 et perdu 30 % de son chiffre d'affaires en 2020, clôture son année avec un résultat d'exploitation négatif, compris entre 5 % et 10 % en fonction de son mix de clients (restauration commerciale ou collective) et de sa région d'implantation. Or les grossistes ont subi en moyenne une baisse d'activité de 30 % sur l'année 2020, ce qui conduit à une non couverture des charges fixes générant des pertes financières importantes rapidement. Dans le même temps, les grossistes continuent à assurer l'approvisionnement des hôpitaux, établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), établissements scolaires, établissements pénitentiaires, ce qui engendre pour eux des coûts de fonctionnement incompressibles – parmi lesquels les salaires et tournées de livraison à moitié vides. Les coûts fixes incompressibles (environ 13 % des coûts de fonctionnement) ne sont de fait pas couverts par le chiffre d'affaires générés par la restauration sociale. De nombreuses entreprises de ce secteur d'activité sont donc remises en cause dans leur existence même, ce qui représente une menace sur l'emploi encore plus difficilement tolérable dans la période actuelle. C'est la raison pour laquelle elle lui demande à quelle échéance il est susceptible de faire passer ces entreprises de la liste S1 bis à la liste S1 des entreprises bénéficiaires des mesures de solidarités afférentes.
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