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Mme Sylviane Noël attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports s'agissant de la précarité du statut des assistants d'éducation (AED).
Essentiels au bon fonctionnement des établissements scolaires, les assistants d'éducation (AED) apportent un soutien quotidien indispensable à l'équipe éducative pour l'encadrement et la surveillance des élèves.
Ces AED ont aujourd'hui des profils variés et ils sont loin d'être tous des étudiants. Pourtant, à ce jour, ils ne sont pas soumis au statut général de la fonction publique et leur contrat doit être renouvelé chaque année pendant six ans au maximum. Souvent, ils travaillent à temps partiel et sont payés au salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC).
Si des dispositifs existent pour faciliter la poursuite d'études supérieures pour ceux d'entre eux qui sont étudiants, la précarité reste malheureusement la norme pour ceux qui ont d'autres profils et qui n'effectuent pas ces missions seulement pour un job étudiant.
En Haute-Savoie, on compte ainsi moins de 8 % des AED qui sont étudiants et tous jouent un vrai rôle éducatif dans les établissements scolaires du département, en ayant une place différente de l'équipe éducative aux yeux des jeunes, qui viennent plus facilement vers eux pour se confier ou s'informer. Véritables sentinelles au sein des établissements scolaires, ils peuvent alerter et relayer les messages qui leur sont confiés sur certaines problématiques. Ce sont aussi à eux qu'il incombe de surveiller les récréations, les permanences, d'aider aux devoirs, d'écouter, de sanctionner ou de consoler.
Un des piliers de notre système éducatif, ils restent bien souvent oubliés dans les discussions nationales les impactant au quotidien notamment lors du Grenelle de l'éducation.
Directement au contact des élèves, ils ont, eux aussi, été en première ligne face au coronavirus et depuis la mise en place des protocoles sanitaires leur charge de travail a été décuplée. Pourtant, là encore, ils restent les grands oubliés du système et n'ont pas pu bénéficier des primes Covid-19 alors qu'ils ont travaillé pendant les confinements successifs.
Elle sollicite donc le Gouvernement pour qu'il puisse remédier à cette précarité des assistants d'éducation et mettre en place les mesures adéquates pour reconnaître pleinement ces professionnels qui font un travail remarquable au sein des établissements scolaires de notre pays.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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