M. Jean Pierre Vogel. Ma question s'adresse à M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance.
Monsieur le ministre, le secteur de l'horticulture représente 3 300 entreprises et 20 000 emplois. Il pèse 1,64 milliard d'euros de chiffres d'affaires, mais l'horticulture française est aujourd'hui en danger de mort.
En effet, le gouvernement français est le seul en Europe à avoir interdit la vente de fleurs coupées, tous créneaux de distribution confondus.
Non contents d'avoir fermé nos fleuristes et commerces de proximité, vous interdisez aux grandes surfaces de vendre des fleurs, bien que celles-ci soient des produits agricoles.
Dans mon département, l'entreprise Bigot, premier producteur de fleurs coupées en France, se bat au quotidien pour sa survie et celle de ses 200 emplois. Le recours au chômage partiel est faible, car il faut continuer à entretenir les cultures. Déjà fragilisée par le premier confinement, l'entreprise est très préoccupée par la gravité de la situation.
Entendez-vous, monsieur le ministre, le cri de détresse de ces chefs d'entreprise et de leurs salariés ?
Sans débouchés, l'entreprise Bigot détruit un million de tiges de fleurs par semaine. Pensez-vous que cela soit tenable, économiquement et humainement ? Le ministre de l'agriculture annonçait, en juin, un dispositif d'aide exceptionnelle de 25 millions d'euros pour le maintien de la filière. Aujourd'hui, pas un euro n'a été versé aux entreprises concernées, et ce dispositif ciblé n'est pas reconduit à l'occasion du second confinement, qui va causer des pertes abyssales. Sans intervention rapide, c'est la mort assurée pour les entreprises de ce secteur !
Monsieur le ministre, envisagez-vous de lever sans délai cette interdiction afin de sauver cette filière agricole ?
(Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)
M. le président. La parole est à M. Jean Pierre Vogel, pour le groupe Les Républicains.
(Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)
M. Jean Pierre Vogel. Ma question s'adresse à M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance.
Monsieur le ministre, le secteur de l'horticulture représente 3 300 entreprises et 20 000 emplois. Il pèse 1,64 milliard d'euros de chiffres d'affaires, mais l'horticulture française est aujourd'hui en danger de mort.
En effet, le gouvernement français est le seul en Europe à avoir interdit la vente de fleurs coupées, tous créneaux de distribution confondus.
Non contents d'avoir fermé nos fleuristes et commerces de proximité, vous interdisez aux grandes surfaces de vendre des fleurs, bien que celles-ci soient des produits agricoles.
Dans mon département, l'entreprise Bigot, premier producteur de fleurs coupées en France, se bat au quotidien pour sa survie et celle de ses 200 emplois. Le recours au chômage partiel est faible, car il faut continuer à entretenir les cultures. Déjà fragilisée par le premier confinement, l'entreprise est très préoccupée par la gravité de la situation.
Entendez-vous, monsieur le ministre, le cri de détresse de ces chefs d'entreprise et de leurs salariés ?
Sans débouchés, l'entreprise Bigot détruit un million de tiges de fleurs par semaine. Pensez-vous que cela soit tenable, économiquement et humainement ? Le ministre de l'agriculture annonçait, en juin, un dispositif d'aide exceptionnelle de 25 millions d'euros pour le maintien de la filière. Aujourd'hui, pas un euro n'a été versé aux entreprises concernées, et ce dispositif ciblé n'est pas reconduit à l'occasion du second confinement, qui va causer des pertes abyssales. Sans intervention rapide, c'est la mort assurée pour les entreprises de ce secteur !
Monsieur le ministre, envisagez-vous de lever sans délai cette interdiction afin de sauver cette filière agricole ?
(Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises.
M. Alain Griset, ministre délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance, chargé des petites et moyennes entreprises. Monsieur le sénateur Vogel, comme vous l'avez dit, les producteurs de fleurs coupées représentent environ 3 000 entreprises et plus de 20 000 salariés. Bien que leur activité n'ait jamais cessé pendant le confinement, ils se retrouvent aujourd'hui dans une situation très difficile – nous le savons –, car ils continuent à produire et n'ont presque plus de débouchés de vente.
Face à cette situation, les producteurs sont obligés de détruire une partie des fleurs – vous l'avez dit, monsieur le sénateur –, ce qui est effectivement regrettable en tous points. Nous suivons leur situation de manière très régulière. Ce matin même, sans savoir que j'aurais l'occasion de vous répondre, mes équipes se sont entretenues avec l'entreprise Bigot, leader en France des fleurs coupées, installée dans votre département. Je tiens à rappeler que les producteurs bénéficient des mesures exceptionnelles mises en place par l'État : activité partielle, prêt garanti par l'État, exonérations de cotisations sociales et, pour les entreprises dont l'effectif est inférieur ou égal à 50 salariés – Bigot n'est pas dans ce cas –, fonds de solidarité.
Notre objectif est de trouver des solutions pour que les producteurs puissent reprendre une activité de vente. Je me suis d'ailleurs entretenu à ce sujet mardi dernier avec Christiane Lambert, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Mon collègue Julien Denormandie est à l'écoute de la filière pour lui apporter un accompagnement et une aide spécifiques, à l'exemple de ce qui a été fait avec les producteurs de pommes de terre, les producteurs de cidre et les brasseurs. Des échanges sont prévus dans les prochains jours. Je me suis entretenu également avec la branche des fleuristes afin que, dès la reprise, priorité soit donnée à la filière française.
M. le président. La parole est à M. Jean Pierre Vogel, pour la réplique.
M. Jean Pierre Vogel. J'entends bien, monsieur le ministre, mais la fleur-tige est le seul produit agricole périssable qui aujourd'hui n'est pas autorisé à la vente. Ce qui n'est pas vendu va à la poubelle !
La fleur coupée doit rapidement réintégrer les circuits de distribution, à sa place habituelle, chez les fleuristes et au milieu des rayons de fruits et légumes, faute de quoi nous allons tout droit vers un désastre économique pour tous ces producteurs qui œuvrent au cœur de nos territoires et qui perpétuent une filière d'excellence. En campant sur vos positions, vous aurez la lourde responsabilité d'envoyer les salariés à l'abattoir et les entreprises à l'équarrissage ! (Bravo ! et applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)
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