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Laurence Rossignol
Question orale N° 1174 au Ministère des solidarités


Déremboursement de l'elmiron

Question soumise le 12 mars 2020

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Mme Laurence Rossignol attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le déremboursement de l'elmiron, seul médicament efficace dans le cas des cystites interstitielles.

En décembre 2019, le ministère de la santé a pris un arrêté entraînant le déremboursement de l'elmiron. L'elmiron est le seul médicament capable de calmer et de soulager les douleurs invalidantes liées à la maladie dite de la cystite interstitielle.

90 % des patients atteints par cette maladie sont des femmes. Cette infection particulièrement violente génère au niveau des organes génitaux des douleurs intenses. Ces crises sont nombreuses et continues, parfois plusieurs en une heure. Les malades sont unanimes : il est impossible de vivre avec de telles douleurs, le quotidien est rythmé par la souffrance. Pour beaucoup de ces femmes cette maladie entraîne de profondes dépressions et des pensées suicidaires, voire un passage à l'acte.

Pour les malades la mise sur le marché de l'elmiron a été accueillie comme une renaissance, comme la possibilité de pouvoir enfin envisager une vie normale. Les effets positifs de ce médicament sur la maladie sont reconnus par les patientes.

En décembre 2019, sans aucune concertation avec les malades, le ministère de la santé a décidé de cesser le remboursement de l'elmiron sous prétexte que « le service médical rendu était jugé trop faible au regard du prix pratiqué par le laboratoire ». Or la seule étude sur laquelle le ministère de la santé fonde à ce jour son argumentaire est ancienne et ses résultats sont contrastés.

Certes, le traitement coûte environ 500 euros par mois et par malade, mais les quelque 300 personnes atteintes ne peuvent s'en passer et ne disposent d'aucune autre possibilité de traitement.

Le déremboursement de l'elmiron a eu comme effet prévisible l'arrêt de sa distribution en France par le laboratoire allemand qui le produisait. Pour près de 300 femmes c'est un retour au quotidien douloureux qu'elles subissaient avant l'accès à l'elmiron.

Elle lui demande donc s'il lui est possible de prendre en compte le caractère invalidant de cette pathologie et l'absence d'alternative thérapeutique pour proposer au plus vite une solution aux malades, en remettant en place le remboursement de l'elmiron et en demandant au laboratoire de reprendre la distribution.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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