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Mme Laurence Garnier attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le projet d'implantation du nouveau centre hospitalier universitaire (CHU) à Nantes. Le ministre des solidarités et de la santé a affirmé qu'il était nécessaire de revoir tous les projets hospitaliers en cours à l'aune des enseignements de la crise sanitaire. Pourtant, Nantes accélère son projet de futur CHU suivant les mêmes principes qui ont plongé la France dans une crise sanitaire sans précédent : suppressions de postes de soignants qui se sont poursuivies pendant la crise sanitaire, suppressions de lits et centralisation hospitalière. Le projet définitif prévoit la suppression de 220 lits et de plus de 500 emplois alors que la population de la région nantaise ne cesse d'augmenter. Le personnel soignant nantais souffre de la situation actuelle et du manque de moyens. Le coût colossal du projet de transfert du CHU, d'au moins un milliard d'euros, a imposé une discipline budgétaire encore plus stricte à Nantes qu'ailleurs. Arrêts de travail et absentéisme battent ainsi des records (244 251 jours d'arrêts de travail en 2019, soit plus d'un mois par agent) ; sont constatés des délais d'accès aux soins de plus en plus longs, des sorties prématurées de patients par manque de lits, une saturation continue des urgences et un personnel qui se sent méprisé. Aujourd'hui, ce projet d'hôpital de Nantes est inadapté et sous-dimensionné. De nombreux élus, experts et médecins dénoncent ce projet. Il est établi sur un site unique en zone inondable, quatre fois plus petit que les surfaces actuellement utilisées par le CHU, sans possibilité d'extension et difficilement accessible. La faisabilité et soutenabilité financières d'un tel projet sont mises en cause par la chambre régionale des comptes, à cause du poids de l'endettement du CHU. Aussi, elle lui demande si le Gouvernement entend réévaluer ce projet inadapté et faire en sorte qu'il réponde aux besoins des habitants du territoire en leur garantissant l'accès à un service public de santé digne d'une grande métropole.
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