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M. Michel Savin attire l'attention de M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé du tourisme, des Français de l'étranger et de la francophonie sur les injonctions contradictoires de l'État à l'égard du spiritourisme.
La production de boissons alcoolisées représente un secteur d'activité non négligeable de l'économie française. À elle seule, la filière des spiritueux emploie près de 100 000 personnes sur le territoire français, et rapporte près de 4,7 milliards d'euros à l'exportation.
La production de ces alcools forts relève aussi de notre patrimoine vivant français. De nombreux spiritueux - chartreuse, génépi, calvados, cognac, rhums martiniquais… - font la renommée de notre pays à l'étranger et mobilisent des savoir-faire ancestraux de nature monastique, domestique, artisanale et industrielle, qu'il convient de préserver.
L'intérêt manifesté par nos compatriotes pour ces productions ancestrales laisse présager un fort potentiel de développement d'une forme de tourisme permettant de concilier valorisation du terroir, économie locale, préservation de nos paysages agricoles et patrimoniaux.
Or, depuis quelques années, plusieurs projets de spiritourisme se heurtent à une réglementation qui s'oppose à la venue de visiteurs sur des sites de production d'alcool. Le récent incident industriel de Lubrizol n'a fait qu'attiser les tensions.
Ainsi, en Isère, le représentant de l'État a récemment interdit la visite des caves historiques de chartreuse, un des lieux touristiques les plus emblématiques du département qui accueillait des visiteurs depuis 1966 !
Cette tentation du risque zéro - qui n'existe pas - met en péril le développement du spiritourisme, et plus largement les possibilités de cohabitation entre présence de populations et activités industrielles, alors que le Gouvernement a réaffirmé ces derniers mois sa volonté de réindustrialiser le pays.
Aussi, il souhaite savoir dans quelle mesure le Gouvernement compte adapter la réglementation existante pour concilier développement du spiritourisme et activité industrielle.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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