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M. Pierre-Jean Verzelen attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports, sur le projet du barreau Paris-Laon.
Depuis plusieurs années, il existe un projet consistant en un barreau de connexion entre la ligne Paris-Laon et la ligne à grande vitesse d'interconnexion permettant de desservir la zone de Roissy. Ce projet est attendu depuis longtemps, notamment par les élus qui y sont tous favorables.
Concrètement, ce projet vise à raccorder les lignes en question sur six kilomètres. Cela paraît peu mais pour les habitants de l'Aisne, cela peut faire la différence.
En effet, dans un contexte économique aggravé par la crise sanitaire, et bientôt sociale, l'Aisne se bat pour la mobilité de ses habitants dans tout le territoire.
Les enjeux sont multiples. D'abord, sur un plan économique, un lien direct entre le sud de l'Aisne et le pôle économique de Roissy-Charles de Gaulle permettrait de renforcer l'économie résidentielle et de promouvoir l'accès à l'emploi.
Aujourd'hui, le seul moyen de transport pour rejoindre ce bassin d'emploi est la voiture. À l'ère de la mobilité verte, ce n'est pas entendable.
Ensuite, sur un plan culturel, ce raccordement permettrait un accès stratégique au château de Villers-Cotterêts construit par François Ier, le patrimoine étant un élément majeur de l'attractivité du territoire axonais.
Autrement dit, ce projet permettrait de désenclaver le territoire axonais et de lui redonner une certaine dynamique. C'est incontestablement une source de développement économique dont l'Aisne a besoin.
La région Hauts-de-France s'est d'ailleurs pleinement mobilisée et engagée pour améliorer l'accessibilité de l'Île-de-France pour les habitants de l'Aisne en inscrivant les crédits nécessaires au contrat de plan État-région (CPER) 2015-2020.
À ce titre, l'État s'était engagé à mener les études fonctionnelle et technique nécessaires à la réalisation du projet de virgule Soissons-Mitry lors de la venue du précédent ministre des transports en avril 2019.
Dans un courrier du 20 novembre 2020, le préfet de région a finalement demandé à la direction territoriale SNCF d'agir au plus vite, indiquant que la somme de 150 000 euros de participation financière de l'État serait dans le budget 2021.
Aussi, eu égard à l'ampleur du projet, il lui demande si cette somme de 150 000 euros sera véritablement suffisante, et s'il peut avoir l'assurance que l'État s'engagera pleinement dans ce projet.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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