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M. Jean-Baptiste Blanc attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur l'approbation au niveau européen du phosmet, qui arrive à expiration le 31 juillet 2021 et dont le processus de renouvellement est en cours.
Le phosmet ne fait pas partie des molécules les plus préoccupantes selon l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES, avis du 10 avril 2020). Il ne possède pas de critères d'exclusion immédiate du marché et n'est pas candidat à substitution au regard du règlement (CE) n° 1107/2009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et abrogeant les directives 79/117/CEE et 91/414/CEE du Conseil. Enfin, il n'est pas non plus un perturbateur endocrinien.
Mais il reste surtout, depuis le retrait du diméthoate, le seul moyen de lutte contre la drosophila suzukii si ravageuse sur les vergers de cerises en Vaucluse.
En cas de retrait, les conséquences économiques et sociales sur les exploitations pourraient être dramatiques. Toutes les filières de colza, moutarde, olive et cerise seraient fragilisées, ce qui entraînerait une augmentation des importations.
Même si ces filières sont d'ores et déjà en mouvement vers une démarche vertueuse en matière environnementale, il est indispensable de permettre aux producteurs de poursuivre la culture avec les outils existants dont la protection phytosanitaire en attendant la disponibilités de nouvelles méthodes telles que les filets « insect proof » ou la technique d'insectes stériles.
En conséquence, il souhaite savoir si la France va soutenir son agriculture et se prononcer favorablement au renouvellement du phosmet.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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