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M. Philippe Tabarot attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur la situation de l'entreprise Lafarge dans les Alpes-Maritimes
L'usine de ciment Lafarge, située à Contes, dans la vallée du Paillon, près de Nice, a décidé de cesser la production de ciment d'ici le début de l'année 2022.
En fermant les portes de cette usine, le cimentier Lafarge supprime 65 emplois directs et menace des dizaines d'emplois indirects. Cela fait 115 ans que des salariés font vivre cette usine sur le territoire et cette décision, en pleine période de crise sanitaire et de difficultés économiques, est une double peine pour eux qui font souvent partie de l'usine depuis des dizaines d'années.
La société Lafarge justifie cet arrêt par la baisse de la construction depuis plusieurs années et la nécessité de répondre aux défis de la nouvelle réglementation environnementale dans la construction, qui induit la transformation des usines. L'usine de Contes serait vieillissante et nécessiterait, selon le cimentier, de trop lourds investissements.
Or, d'après le maire de la Ville, 2 millions d'euros ont récemment été investis, permettant justement l'amélioration des évacuations de gaz et de particules fines, pour répondre aux nouvelles normes environnementales. Qui plus est, en 2015, le cimentier Lafarge a fusionné avec le Suisse Holcim et est ainsi devenu le leader mondial dans le secteur des matériaux et solutions de construction.
Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), en 2016, la production de ciment a représenté un gain de 2,08 milliards d'euros, alors que les entreprises sur le secteur sont peu nombreuses et la concurrence restreinte.
Cette même année, la France était tout de même le deuxième producteur européen de ciment avec 17 % de la production et le port de Nice, à proximité de l'usine de Contes, est le lieu d'un trafic important de transport de ciment, notamment vers la Corse. D'autre part, la société Lafarge renforce sa présence dans la région de Lyon, mais aussi en Italie, dans la région de Milan, en faisant l'acquisition d'une entreprise, sans donner plus de précisions sur ces nouveaux investissements, qui devraient a priori la renforcer dans le béton prêt à l'emploi et les granulats.
C'est tout un territoire et un écosystème qui est impacté par cette décision.
La décision de fermer l'usine de Contes et de supprimer 65 emplois directs et des dizaines d'emplois indirects paraît, au vu de ces faits, tout à fait arbitraire.
Aussi, il demande à l'État d'apporter son soutien le plus total à ces salariés et à la croissance économique de la vallée du Paillon, durement touchée par cette décision, et d'étudier avec l'entreprise les conditions permettant de sauvegarder les emplois azuréens.
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