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M. Patrick Chauvet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur l'avenir des producteurs de lait, dont le rôle économique, territorial, gastronomique et environnemental n'est plus à démontrer.
Cette filière de production est aujourd'hui menacée de disparition car les agriculteurs ne sont plus en mesure de vivre dignement de leur travail.
Depuis le début de la crise sanitaire due au Covid-19, la grande distribution a bénéficié d'une augmentation de la consommation des ménages : + de 3 % pour le lait de consommation, 2,2 % sur les yaourts et 6,6 % sur le beurre.
La loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 sur l'équilibre des relations commerciales dans le secteur commercial et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (Egalim), qui avait pour ambition d'assurer une répartition équitable des profits entre partenaires économiques, n'a pas tenu ses promesses.
En effet, celle-ci n'a pas été respectée par les distributeurs et ce sont les producteurs qui font office de variable d'ajustement. Sur 2020, pour une grande majorité des éleveurs, le prix du lait a baissé de 1 à 4 % pour se situer en deçà des 330 € /1000 litres.
Il est intolérable que la grande distribution qui a été partie prenante dans l'élaboration de la loi Egalim s'en affranchisse lorsqu'elle exige des baisses de prix et négocie des volumes de lait de consommation et de produits laitiers.
Cette situation ne fait que fragiliser les producteurs de lait qui souhaitent l'application de la loi Egalim et plus particulièrement la prise en compte du prix de revient.
Il lui demande de bien vouloir lui préciser sa position.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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