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M. Sebastien Pla attire l'attention de M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé du tourisme, des Français de l'étranger et de la francophonie, sur l'impact de la crise sur les économies touristiques d'Occitanie.
Il lui rappelle que les conditions actuelles constituent une tragédie pour un pan entier de notre économie, chaque semaine de fermeture représente 1 milliard d'€ de chiffre d'affaires en moins avec des dommages collatéraux graves : 300 millions d'€ de pertes dans le secteur agroalimentaire, les filières viticole, viande, petits métiers de la pêche, maraîchage… qui sont les principaux fournisseurs des restaurants, et les débitants de boissons risquent de ne pas s'en relever non plus.
Moins optimistes aussi, les salariés intérimaires en contrat à durée déterminée (CDD), « extras » du 5e employeur de France dont les contrats ne sont pas renouvelés et qui sont les grands oubliés : serveurs de cafés restaurants, aides et apprentis de cuisine, employés d'hôtellerie, cuisinier, maitres d'hôtel, chef de cuisines et cadres hôteliers. Près de 7 100 personne n'ont pas été recrutées cet hiver en Occitanie.
Dans une région dotée d'un patrimoine architectural et naturel remarquable, et d'une dizaine de sites reconnus par le label patrimoine mondial de l'humanité, ce sont près de 20 000 établissements qui se retrouvent menacés ainsi que leurs 50 218 salariés.
Ainsi, les résultats des évaluations conduites par le réseau consulaire précisent que plus d'un tiers des établissements touristiques de l'Aude qui ont contracté un prêt garanti d'État sur 5 ans ne seront pas en mesure de rembourser dans ce délai, parmi lesquels 70 % d'hôteliers et 90 % de restaurateurs. De plus, près de la moitié des entreprises de ce secteur estiment par ailleurs nécessaire, compte tenu du poids actuel de leurs emprunts, de rééchelonner leurs dettes bancaires plutôt que d'avoir recours au prêt pour le tourisme de la banque publique d'investissement France ou encore au prêt de saison complémentaire au PGE.
Dès lors, il lui demande quelles nouvelles mesures le Gouvernement compte mettre en oeuvre pour favoriser la relance de ce secteur essentiel aux territoires touristiques, et si parmi celles-ci, un plan de relance « vacances pour tous » ou le recours à des bons vacances demeurent des pistes possibles, sachant que la clientèle des mois à venir est susceptible d'être essentiellement française, en raison des contraintes sanitaires persistantes.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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