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Mme Sylviane Noël attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance s'agissant de la situation critique de la filière thermale et des casinos depuis le début de la crise sanitaire.
Les chiffres économiques du secteur thermal en sont une parfaite illustration avec un recul de fréquentation des établissements thermaux de 67 %, 370 000 curistes qui ont renoncé à leurs soins (120 000 dans la région Auvergne Rhône-Alpes) et 113 établissements thermaux qui enregistrent des pertes d'exploitation dont le montant cumulé s'élève à 110 millions d'euros.
De la même manière, les casinos représentent un secteur d'emploi très important pour de nombreuses stations touristiques où le produit des jeux a une incidence financière non négligeable tant pour les communes (8 % de leurs recettes) que pour le tissu économique local. Fermés depuis plus de 150 jours sans aucune mesure spécifique liée à leur activité, ils souhaitent vivement reprendre leur activité en adaptant des protocoles sanitaires très stricts et réclament un soutien financier de la part de l'État pour surmonter la crise.
Les communes touristiques thermales, d'ailleurs souvent dotées de casinos, comme c'est le cas en Haute-Savoie pour Évian, subissent de plein fouet ces pertes d'exploitation et l'absence des curistes sur leurs territoires. Indéniablement, ces établissements thermaux et ces casinos constituent des vecteurs essentiels de notre attractivité touristique et se retrouvent aujourd'hui parmi les secteurs les plus sinistrés. Beaucoup risquent la cessation d'activités si le Gouvernement ne prend pas rapidement en compte la spécificité de ces filières étroitement liées à l'économie de nos territoires.
En effet, la filière thermale représente 100 000 emplois et un budget de 700 millions d'euros de dépenses pour les curistes. Depuis des mois, les instances nationales représentatives de la profession ont sensibilisé les pouvoirs publics à la détresse économique à laquelle est confrontée cette filière en dépit de la consolidation du dispositif de soutien déployé par l'État qui n'est pas suffisant. Le secteur du thermalisme a besoin qu'un plan de soutien spécifique soit mis en place dans les plus brefs délais. Les instances nationales de la filière ont d'ailleurs proposé plusieurs actions dans ce sens, comme soutenir les établissements thermaux exploités en régie ou encore inscrire le thermalisme dans la liste des activités éligibles au prêt garanti par l'État saisonnier. Ils ont aussi proposé l'attribution d'un forfait hygiène d'un montant de 80 euros par curiste accueilli en 2020 au titre des frais fixes engagés par les établissements thermaux dans la mise en œuvre des mesures sanitaires, malheureusement beaucoup de ces demandes demeurent toujours sans réponses à ce jour.
Enfin, le thermalisme est un modèle de santé à part entière et à ce titre, il est primordial que les curistes puissent se faire à nouveau prodiguer leurs soins, sans crainte d'être contaminés par le virus pour garder leur qualité de vie. Il en va de même pour se rendre dans les casinos, prêts à refonctionner avec des mesures de prévention éprouvées et renforcées pour garantir la santé de leurs clients et de leurs salariés.
Elle sollicite donc le Gouvernement pour qu'il accompagne davantage financièrement la filière thermale et les casinos de France fortement fragilisés par la crise sanitaire et puisse envisager d'autoriser les casinotiers à reprendre leur activité dans le respect des normes sanitaires en vigueur.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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