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Mme Annie Le Houerou appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur les mesures de fermeture de classes qui menacent plusieurs écoles de communes rurales du département des Côtes-d'Armor, pour la prochaine rentrée scolaire.
Il y a presque un an, le 27 mars 2020, le Gouvernement avait annoncé un moratoire sur les fermetures de classe en milieu rural pour la rentrée suivante. Ce sont les « circonstances exceptionnelles » qui l'avaient conduit à décider qu'il n'y aurait « aucune fermeture de classe en milieu rural à l'école primaire sans l'accord du maire ».
L'année scolaire 2020-2021 a, en effet, été marquée par une crise sanitaire sans précédent. L'école a su s'adapter pour faire face à cette situation inédite.
Au vu de la carte scolaire présentée par la direction académique des Côtes-d'Armor, elle veux appeler son attention sur les circonstances pas moins exceptionnelles qui entourent la préparation de la future rentrée. Certes, les écoles ne sont pas fermées à l'heure actuelle. Pour autant, les incertitudes ne sont pas moindres : les protocoles sanitaires sont régulièrement renforcés, le sport scolaire ne peut plus se faire en intérieur, l'organisation de la cantine est toujours plus compliquée…
De plus, les variants anglais et sud-africain, ainsi que le retard pris dans la campagne de vaccination nous font craindre que la rentrée prochaine ne soit pas plus apaisée et plus sûre d'un point de vue sanitaire, tant pour les équipes éducatives que pour les élèves. Comment adapter les locaux, éviter les concentrations d'élèves en classe et à la cantine avec une classe en moins ?
Dans un tel contexte, l'annonce de la fermeture d'une classe constitue un vrai coup dur pour certains territoires qui peinent déjà à conserver et à promouvoir leur attractivité.
À ce titre, il semble indispensable de mettre en place un moratoire ou bien d'envisager, a minima, que toute fermeture de classe soit fondée sur des motifs impérieux et en concertation avec les élus locaux.
Enfin, elle demande si le Gouvernement entend enfin répondre à l'inquiétude des maires, des parents d'élèves et des équipes éducatives, en suspendant les fermetures de classes pour la rentrée 2021-2022. Ces fermetures sont incompréhensibles pour les élus et chefs d'établissement qui investissent des moyens considérables pour garantir un enseignement de qualité et assurer l'attractivité de leur territoire.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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