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M. Joël Bigot attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des professionnels du secteur social et médico-social à la suite des mesures du « Ségur de la santé ».
La terrible crise sanitaire de la Covid-19 nécessite l'investissement de l'ensemble des professionnels de santé aux côtés des personnes malades et des plus vulnérables. L'ensemble établissements et services du secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non-lucratif se sont donc mobilisés dès le plus fort de la crise pour assurer la continuité de l'accompagnement et la sécurité des personnes âgées, des personnes handicapées, des jeunes placés auprès de l'aide sociale à l'enfance, des personnes en situation de grande précarité et des majeurs protégés.
Le « Ségur de la santé » a provoqué de grandes désillusions chez un grand nombre de ces professionnels. Les personnels du secteur public et des EHPAD ont bénéficié de revalorisations salariales méritées. Mais les autres professionnels du secteur social et médico-social qui forment un vaste pan de notre système de soins ont été oubliés, alors qu'ils jouent un rôle essentiel depuis près d'un an pour maintenir le lien social et protéger les publics fragiles, qui pour certains présentent des comorbidités importantes, et éviter leur hospitalisation face à des services hospitaliers déjà surchargés.
Face à la mobilisation des professionnels sociaux et médico-sociaux et des organisations représentatives du secteur, le Gouvernement a mandaté Michel LAFORCADE en début d'année pour envisager les modalités d'une revalorisation des salaires pour ces professionnels. Force est de constater que malgré les nombreuses interventions et recommandations de l'ensemble du secteur en faveur d'une revalorisation, seuls quelques métiers du handicap seraient concernés.
Le secteur des établissements et services du secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non-lucratif relève d'ores et déjà des conséquences néfastes de ces arbitrages nationaux tant sur les recrutements que sur la fidélisation des professionnels. Or, il n'y a aucune différence en termes de qualification, de responsabilité et d'engagement entre un aide-soignant qui relève du secteur associatif et un confère qui travaille dans un établissement de santé. Tous demandent à être reconnus à hauteur de leur technicité et de leur engagement.
Cette situation est d'autant plus incompréhensible que les besoins en personnels qualifiés seront considérables dans le futur. Avec l'augmentation des besoins sociaux et les départs en retraite à venir, ce sont plus de 175 000 postes à l'échelle nationale qui seront à pourvoir d'ici 2025. Il est donc indispensable de rétablir une égalité de traitement et donc d'attractivité entre les différents employeurs afin de maintenir une qualité de service auprès des plus vulnérables de nos concitoyens.
C'est pourquoi, il lui demande de l'informer de ses intentions afin de satisfaire ce besoin de revalorisation salariale pour tous les professionnels des secteurs sociaux et médico-sociaux, selon les mêmes modalités et dans le même calendrier que le secteur public.
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