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M. Éric Gold souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le projet de création d'une école privée vétérinaire, qui provoque l'inquiétude au sein de la profession. En effet, la loi n° 2020-1674 de programmation de la recherche du 24 décembre 2020 a été adoptée avec l'article 22 bis prévoyant l'ouverture d'établissements d'enseignement supérieur privés préparant au diplôme d'État de docteur vétérinaire suite à l'introduction d'un amendement voté au Sénat. Le collectif « vétérinaires en colère » craint que l'ouverture d'écoles privées ne crée une rupture d'égalité dans la valeur du diplôme avec d'un côté des étudiants sélectionnés par un concours de haut niveau et d'autres qui entreront en école en payant une lourde somme. La recherche publique risque d'en pâtir, alors même que la crise du Covid-19 a montré l'intérêt des recherches animales. Or, les écoles privées pourraient bénéficier de subventions publiques dont seraient alors privées les écoles publiques et la recherche scientifique. Cette mesure a été présentée comme étant une réponse au problème de la désertification vétérinaire. Or, c'est surtout la baisse d'attrait pour les zones rurales et la difficulté pour un vétérinaire de gagner sa vie qui sont en cause plus que le manque de formation. Si la loi a été votée et publiée, le décret d'application de la mesure ayant vocation à l'ouverture des écoles vétérinaires privées n'a quant à lui pas encore été publié.
Il lui demande donc quelles réponses peut apporter le Gouvernement aux inquiétudes légitimes de la profession vétérinaire, et s'il compte maintenir la publication du décret.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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