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M. Gérard Lahellec attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la question du remplacement des enseignants absents dans le département des Côtes d'Armor.
Il y a en France un principe d'obligation scolaire contenu dans le code de l'éducation.
Dans les Côtes-d'Armor, comme dans de nombreux autres départements, des enseignants absents ne sont pas remplacés, et ce sur de longues périodes, aussi bien au niveau de l'enseignement primaire que du secondaire.
Dans le secondaire, l'éducation nationale a purement et simplement décrété depuis longtemps que les absences de moins de 15 jours ne seraient… pas remplacées !
Au lycée Renan de Saint-Brieuc, les comptes de septembre 2020 à janvier 2021 laissent apparaître, une moyenne de 17,3 % d'heures de cours non assurées. Pire, entre 20 et 30 % d'heures ont été perdues sur chacune des 3 matières principales (plus des heures perdues dans les autres matières également, jusqu'à 40 %).
Notons également des professeurs non remplacés dans des collèges (Rostrenen par exemple signalé la semaine du 8 au 12 mars).
Au primaire, comme au secondaire, on dénombre le manque criant de remplaçants (Plénée-Jugon, Rostrenen, Plédran...).
Cette situation peut durer des semaines voire des mois dans certaines écoles. Les exemples sont multiples et récurrents.
Pour préserver l'apprentissage dans les autres classes, et pour limiter le brasage entre classes en temps de Covid-19, les écoles demandent de plus en plus fréquemment aux parents de garder leur enfant à la maison. Quid de l'obligation scolaire ?
Les enseignants qui font ce qu'ils peuvent pour assurer le respect des protocoles doivent être soutenus.
La pandémie qui frappe actuellement notre pays complique les conditions d'embauche d'enseignants supplémentaires, mais il est néanmoins possible de s'étonner que cette situation n'ait pas été anticipée dès la rentrée de 2020 : le manque chronique d'enseignants remplaçants ne pouvait qu'être aggravé par la crise sanitaire.
Cette situation est d'autant plus difficile pour les enfants, qui ont déjà, du fait du confinement, perdu de nombreuses heures de cours et sont de plus en plus nombreux à être en situation de décrochage scolaire.
Il s'interroge sur les dispositions que le ministère compte mettre en place pour pallier, dès à présent, l'absence de remplacement des enseignants absents, alors même qu'il prévoit déjà une baisse prochaine des effectifs enseignants dans le second degré.
L'avenir des élèves est en jeu nos enfants est en jeu, ils vont devoir surmonter cette crise sanitaire et ils auront besoin pour cela d'être accompagnés par tous les acteurs de l'école publique.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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