par email |
M. Jean Jacques Michau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, sur les conséquences de l'application du nutriscore sur les fromages.
Alors que l'on s'accorde sur le fait que le maintien d'une alimentation équilibrée est important et que les systèmes d'étiquetage sont des outils utiles pour le consommateur, il est nécessaire que cela se traduise objectivement par la valeur réelle des aliments sans générer de confusion. Or Le système de notation nutriscore ainsi que son application conduisent à un affichage fort dommageable pour certaines filières, leurs produits mais également pour le consommateur.
Par exemple, du fait de leur composition, riches en protéines, en acides gras saturés, en sodium, les fromages qu'ils soient au lait de chèvre, vache ou brebis sont à 90 % classés en catégorie D et E, synonyme de « mauvais » pour la santé.
En effet, le calcul du nutriscore se fait sur une portion de 100 g d'aliment, alors que la quantité moyenne réellement consommée des fromages se situe autour d'une portion de 38 grammes pour un adulte. Par ailleurs, le nutriscore ne prend pas en compte la « naturalité » du fromage (produit simple, peu transformé) et ignore une partie de ses bénéfices nutritionnels. De plus, alors que le Haut conseil de la santé publique recommande de consommer deux produits laitiers par jour, on constate une contradiction avec l'objectif affiché de permettre au consommateur de choisir entre plusieurs produits d'un même rayon.
Un classement en catégorie D ou E aura un impact très important sur la consommation des fromages d'autant plus que l'Agence santé publique France préconise l'interdiction de faire de la publicité aux heures de grandes écoutes pour les produits les moins bien classés ainsi que l'arrêt des publicités dans les prospectus ou encore l'interdiction de commercialiser ces produits dans le circuit de la restauration collective. Tout cela fragilisera l'ensemble de la filière avec un enjeu économique et social majeur pour nos territoires.
Les conséquences de cette application du nutriscore auraient de surcroît un impact extrêmement nocif pour les producteurs de lait, les fromageries et pour toute la filière de l'élevage.
Alors que le fromage consommé raisonnablement participe au bon équilibre nutritionnel, qu'il est une composante majeure de notre patrimoine gastronomique français et international, il lui demande les actions qui peuvent être conduites pour exempter ces produits de l'étiquetage obligatoire du nutriscore à l'instar des demandes formulées en Espagne et en Italie.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.