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M. Christian Redon-Sarrazy attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur les conséquences économiques des fermetures administratives des parcs zoologiques en raison du contexte sanitaire pour leur fonctionnement.
En Haute-Vienne, le parc du Reynou constitue le premier site de loisirs privé du Limousin, qui accueille 100 000 visiteurs annuels. Hébergeant près de 600 animaux de 130 espèces différentes sur un espaces de 100 hectares dont 60 ouverts au public, le parc n'a accusé qu'une baisse de 6 % de sa fréquentation en 2020, malgré 4 mois de fermeture, en raison de la diversité de ses activités qui ont permis d'attirer de nombreux visiteurs durant l'été. Cette diversification est le fruit d'un réinvestissement important (entre 250 et 450 000 euros par an).
Jusqu'en 2020, le parc affichait un chiffre d'affaires annuel de 1 200 000 euros, excédentaire les années précédant la crise sanitaire.
Les aides mises en place par le Gouvernement ont permis dans une certaine mesure de limiter la perte de chiffre d'affaires. Ainsi, durant le premier confinement, le parc a pu solliciter un prêt garanti par l'État (PGE) à hauteur de 25 % de son chiffre d'affaires et bénéficier du fonds d'aides d'urgence sur les mois de fermeture d'octobre 2020 à janvier 2021.
Plusieurs questions restent néanmoins en suspens pour ces professionnels.
En l'occurrence, le chômage partiel ne répond pas à leurs besoins spécifiques puisque les animaux requièrent des soins quotidiens. Ainsi, seuls 2,5 équivalents temps plein (ETP) sur les 18 de la structure ont pu en bénéficier. Si dans le cadre de la nouvelle mesure mise en place par le Gouvernement concernant la prise en charge des coûts fixes importants qui ne sont pas couverts par les recettes, les assurances ou les aides publiques, la structure devrait pouvoir être aidée à hauteur de 90 %, mais ignore néanmoins ce qui sera exactement pris en charge (personnel, assurances, etc.).
En cas d'une poursuite des fermetures au public à partir d'avril, le parc risque malgré tout d'accuser une perte de chiffre d'affaires croissante.
Un manque de visibilité persiste sur les prochaines échéances et notamment la réouverture des parcs zoologiques au public, qui nécessite une organisation anticipée de la part de ces structures et permettrait aussi d'adapter les coûts en cas de fermeture prolongée. Par ailleurs, les professionnels observent une inégalité de traitement par rapport à d'autres lieux touristiques qui ont pu obtenir des autorisations d'ouverture.
Il lui demande donc quelles précisions il peut lui apporter, à la fois sur la mise en œuvre du dispositif de prise en charge des coûts fixes et sur le calendrier de réouverture potentiel.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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