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Mme Laurence Cohen interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur les menaces qui pèsent sur le service de chirurgie cardiaque de l'hôpital Henri-Mondor, situé à Créteil
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En effet, le directeur de l'assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a indiqué, dans un courrier à l'agence de biomédecine, qu'il ne serait plus pratiqué de transplantation cardiaque au sein de cet établissement, et que cet acte serait transféré à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière
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Cette décision, prise sans concertation, si elle était confirmée, serait un nouveau coup porté à cet hôpital de renommée, après le transfert de la greffe hépatique en 2018.
De plus, cette suppression affaiblirait considérablement les autres actes de chirurgie cardiaque et de cardiologie interventionnelle, tout comme l'enseignement, la recherche et de fait porterait un coup à l'attractivité générale de cet établissement.
Par ailleurs, cette disparition constituerait une contradiction et une gabegie financière puisqu'un nouveau bâtiment de réanimation, blocs, intervention avec vingt et une salles vient d'ouvrir ses portes, pour un coût de 70 millions d'euros de travaux.
Enfin, cette décision est contraire au projet régional de santé 2018-2022, qui comprend bien le maintien de tous les sites de chirurgie cardiaque en Île-de-France.
Les explications données par le directeur de l'AP-HP, à savoir la création d'un projet « bi-site » avec un partenariat entre Mondor et la Pitié-Salpêtrière, ne convainquent guère, tant il n'existe aucune garantie sur l'autonomie propre de l'hôpital Henri-Mondor ou sur le développement de ce pôle cardiologique pour les années à venir. Qui plus est, se servir de la pandémie, qui a entraîné des déprogrammations d'opérations dans tous les établissements hospitaliers de France, pour attaquer le peu d'activité de ce service, est particulièrement fallacieux.
Depuis des années, les hôpitaux publics sont victimes de restructurations, qui, sous prétexte de modernité, réduisent considérablement l'offre de soins. À Créteil, élus, syndicalistes, usagers, en lien avec la coordination de vigilance du groupement hospitalier universitaire de Mondor, se mobilisent pour s'opposer à ce projet de transfert, qui avait déjà été tenté il y a dix ans.
Aussi, elle lui demande d'intervenir pour que la direction de l'AP-HP renonce à cette suppression, et pour que l'hôpital Henri-Mondor puisse conserver son service de greffe cardiaque et ainsi renforcer ses activités qui en font aujourd'hui un établissement de pointe, situé en petite couronne.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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