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Mme Monique de Marco attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports, sur le risque de pollution de l'eau induit par le chantier de la déviation du Taillan-Médoc dans le département de la Gironde.
Le centre-ville du Taillan-Médoc est depuis longtemps impacté par le trafic routier auquel s'ajoutent les camions de livraison, avec la traversée de plus de 1 000 poids-lourds par jour. Un projet de déviation a été décidé et est porté par le département de la Gironde.
Le tracé, retenu selon des études datant d'une vingtaine d'années, n'a pas fait l'objet d'études alternatives. Il coupe en deux les derniers espaces boisés de la métropole bordelaise qui abritaient un « hot spot » de biodiversité devenu rare.
La compensation prévue n'est pas à la hauteur de la sixième extinction de masse des espèces : elle ne respecte pas la priorité absolue d'éviter ces destructions, prévue par la loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages et ne satisfait pas aux conditions de l'avis favorable du conseil national de protection de la nature.
La future déviation traversera également le champ captant de Thil-Gamarde, qui alimente dans une proportion importante l'agglomération bordelaise en eau potable. Ce champ captant est une nappe de l'oligocène affleurante extrêmement vulnérable en raison de la grande perméabilité de la roche. Cette nappe a été victime à trois reprises de pollutions (perchlorate d'amonium, ETBE…) en 2009, 2011 et 2015, entraînant des arrêts de l'exploitation du captage.
Un effondrement du sol dû à des travaux d'engins pour creuser un fossé a été découvert récemment et met en exergue les risques d'accidents de chantier et de pollution de la nappe.
Elle demande donc la suspension des travaux et la réalisation d'une nouvelle expertise hydrogéologique.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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