par email |
M. Daniel Salmon attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique sur le sujet du contournement routier de Vitré.
Ce projet pose plusieurs problèmes tant sur le fond que sur la forme.
Sur le fond, ce projet d'une emprise foncière de 40 hectares dont 12 hectares de zones humides entre en contradiction avec l'objectif de zéro artificialisation nette, proposition de la convention citoyenne pour le climat, mais aussi avec les instructions gouvernementales aux services déconcentrés de l'Etat appelant à une vigilance accrue sur la consommation foncière.
En termes de protection de la ressource en eau, le projet impacterait les captages d'eau potable de la Valière et du Pont Billon (pourtant inscrits comme prioritaires au schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux - SDAGE). Ces captages sont essentiels pour l'alimentation en eau potable de la population ainsi que pour l'économie locale, le maintien de son volume d'activité dépendant des capacités locales de ressources en eau, dont les besoins sont estimés à + 25 % pour les quatre années à venir.
Un autre point d'inquiétude, est celui de la protection de la vallée de la Vilaine, soumis à la réglementation des aires de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP). Ce projet viendrait défigurer le paysage que le classement en AVAP entend protéger et mettre en valeur.
Il ajoute que de nombreuses voix s'élèvent quant à l'efficacité de ce contournement au regard des objectifs affichés. En s'appuyant sur une projection démographique estimée au schéma de cohérence territoriale (SCOT) de + 1,25 % (qui est un objectif plus qu'une réalité statistique), les modélisations en termes de trafic routier sont largement surestimées. Une approche essentiellement routière de ce projet va à l'encontre de la nécessité actuelle de penser autrement les mobilités. Il est incompréhensible d'accepter une hausse de 15 % des gaz à effet de serre que ce projet va entraîner, alors que le plan climat-air-énergie territorial (PCAET) de Vitré communauté s'est fixé un objectif de réduction de 25 % d'ici à 2030.
Avec ce projet, on enferme les habitants dans un territoire ou seule la logique du tout voiture prévaut, complexifiant encore plus la mise en œuvre de solutions alternatives.
Sur la forme, malgré l'organisation de consultations par le département d'Ille-et-Vilaine, de nombreux habitants estiment que ce projet se réalisera quel que soit leur avis. Beaucoup dénoncent un manque de transparence et des freins quant à la tentative de participation citoyenne.
Alors qu'un projet alternatif moins impactant et moins couteux existe, il souhaite savoir comment ce type de projet peut encore être justifié au regard de ses nombreux aspects négatifs et alors que le Gouvernement se donne comme objectif de faire face à la crise climatique.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.