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M. Bruno Rojouan attire l'attention de Mme la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales sur le phénomène de dévitalisation des centres-villes.
À une époque où l'on parle de « smart city », de développement urbain et de la ville de demain, il faut réaffirmer le rôle essentiel des centres-villes sans lesquels ces notions n'ont aucun sens. Les centres-villes et centres-bourgs sont victimes d'un délaissement qui ne touche plus seulement les petites villes, mais également les communes de taille moyenne.
Les causes de ce délaissement sont nombreuses et il souhaite aujourd'hui s'arrêter sur l'une d'entre elles en particulier : la dévitalisation commerciale.
Les élus peinent de plus en plus à maintenir une vie commerçante dans leur commune. Les commerces alimentaires, vestimentaires et de vente de biens en tout genre ont tendance à disparaître, laissant place à des institutions de services à la recherche d'une façade publicitaire, telles que les banques, assurances et agences immobilières. Ces mutations modifient petit à petit mais en profondeur la qualité de vie des habitants, la promenade de « lèche-vitrine » n'ayant plus grand intérêt, et menacent l'attractivité des villes. En effet, les habitants jugent utiles et attractifs avant tout les commerces de bouche et artisans. Par ailleurs, qu'ils soient français ou étrangers, de nombreux touristes viennent chercher l'authenticité d'un centre-ville commerçant.
Des programmes visant à renforcer l'attractivité de nos centres-villes existent certes déjà. Le programme « petites villes de demain » prévoit notamment la création de postes de manager de centre-ville. Malheureusement, ces programmes ne concernent que certains territoires sélectionnés. Dans le département de l'Allier, seulement 15 communes ont été retenues pour en bénéficier.
La relance d'une dynamique des commerces de proximité a déjà été entamée par de nombreux élus locaux qui, par la mise en place de règlements d'urbanisme spécifiques, limitent l'installation de mêmes institutions de services dans un certain périmètre. Certains favorisent également l'installation de nouveaux commerces lorsqu'un commerçant quitte le centre-ville, notamment en interdisant le changement de destination de ses locaux commerciaux.
Il est nécessaire de les soutenir et d'adopter un plan d'action national en faveur de la relance du commerce de centre-ville, adapté à la réalité de chaque localité.
Aussi, il souhaite connaître les intentions du Gouvernement à ce sujet et savoir de quelle manière elle compte intensifier la revitalisation des centres-villes qui participent à l'attractivité des territoires.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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