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Jean-Marie Mizzon
Question orale N° 1861 au Ministère de l'agriculture


Exercice du métier de vétérinaire en zone rurale

Question soumise le 14 octobre 2021

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M. Jean-Marie Mizzon attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le métier de vétérinaire en voie de disparition en zone rurale.

Effectivement, à ce jour, sur les 19 530 vétérinaires que compte la France - dont 55 % sont des femmes - seuls 4 000 exercent en zone rurale. Pourtant, c'est là que se trouve la majorité des animaux !

Et, contre toute attente, la disparition progressive des élevages n'explique pas tout !

Dans ces conditions, force est de constater que, aujourd'hui, en France, vétérinaire en zone rurale est un métier en voie de disparition tant ils y sont de moins en moins nombreux.

Les conditions d'exercice de leur profession y sont, il est vrai, de plus en plus difficiles, avec, et pour des revenus peu élevés, des journées harassantes aux amplitudes horaires hors norme qui plus est rythmées par d'incessants déplacements.

Aussi, alors que le manque d'offre de soins constitue un réel préjudice pour nos éleveurs, le conseil national de l'ordre des vétérinaires a, notamment, instauré un stage dans une structure rurale pour les étudiants en 5ème année de l'école vétérinaire afin qu'ils se familiarisent avec cet environnement et qu'ils soient en contact avec les éleveurs.

Il y a également la loi n° 2020-1508 du 3 décembre 2020 portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne en matière économique et financière, qui permet aux collectivités territoriales d'attribuer des aides à ceux qui décident de soigner des animaux d'élevage dans des zones définies comme des déserts vétérinaires.

Or, les vétérinaires en exercice en sont convaincus : de telles mesures ne changeront pas la nature chronophage de la « rurale » et ne suffiront pas à elles seules à attirer la relève, l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle ayant désormais remplacé l'abnégation et la disponibilité. Elles ont cependant le mérite d'exister !

Elles gagneraient toutefois à être accompagnées d'une baisse des charges – très importantes dans cette corporation - des jeunes diplômés (dont plus de 70 % sont des femmes) qui choisiraient d'exercer en zone rurale. C'est la raison pour laquelle il lui demande si le Gouvernement est prêt à intervenir en ce sens. Il y a urgence !

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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