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M. Philippe Folliot attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'intérieur, chargée de la citoyenneté, au sujet de la seconde langue inscrite sur la nouvelle carte nationale d'identité. En effet, au-delà de la langue française, une traduction en anglais est inscrite à côté de chaque objet de la carte. Pour rappel, la carte nationale d'identité suffit, pour prouver son identité, au sein du seul espace Schengen de libre circulation, pour les voyages, notamment, des citoyens français. Au sein de cet espace de libre circulation, seul Malte a pour langue officielle l'anglais. Seuls cinq cent mille habitants sur les quatre cent millions d'Européens de l'espace Schengen utilisent donc l'anglais comme langue officielle, soit moins de 0,5 % de la population européenne. Au moins 20,7 % de ces Européens utilisent officiellement l'allemand, 11,7 % l'espagnol, 14,7 % l'italien, 10 % le polonais, et au moins 17 % le français. Rien qu'en France, en 1999, ont été dénombrées 75 langues régionales et minoritaires en France métropolitaine et d'outre-mer. Si la France est une démocratie fondée sur une forte diversité linguistique grâce à ses langues régionales et minoritaires, l'Union européenne est une démocratie multilingue basée sur de nombreuses langues nationales officielles et régionales. Compte tenu de la faible présence officielle de l'anglais au sein de l'espace Schengen, et de l'Union européenne désormais, il souhaiterait connaître son avis au sujet de la possibilité, pour chaque citoyen français, de choisir, parmi l'ensemble des langues officielles de l'espace Schengen et des langues régionales et minoritaires françaises, la deuxième langue sur sa nouvelle carte nationale d'identité.
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