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M. Jean-Jacques Michau attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation particulièrement préoccupante de l'accès aux soins dans le département de l'Ariège.
En effet, ce département est touché de plein fouet par les effets d'une désertification médicale galopante qui ne cesse d'inquiéter la population, les personnels soignants et l'ensemble des élus de ce territoire. De plus, la pyramide des âges des médecins généralistes en activité fait craindre une accentuation de la situation dans les prochaines années.
Cette pénurie de médecins conduit bon nombre d'Ariègeois à ne plus disposer de médecin référent malgré les relances incessantes de l'assurance maladie.
D'autre part nos hôpitaux se trouvent en grande difficulté. C'est le cas notamment du centre hospitalier Ariège Couserans (CHAC) et du centre hospitalier intercommunal des vallées de l'Ariège (CHIVA). Pour ce qui est du CHAC, une intervention auprès du ministre de la santé a déjà été effectuée.
Il souhaite évoquer le problème du CHIVA et plus particulièrement celui des urgences. Ce service manque cruellement de personnel soignant, en particulier de médecins urgentistes. Six médecins manquent, conduisant ainsi la direction à fermer l'antenne locale des urgences de Lavelanet. Cette situation est intolérable car les urgences de Lavelanet desservent le pays d'Olmes mais aussi des zones montagneuses comme le Quérigut, le pays de Sault, le Chalabrais, situées dans le département voisin de l'Aude.
Ces habitants se trouvent à plus d'une heure du service d'urgence du CHIVA, augmentant ainsi les risques de mortalité et aggravant la pénurie d'offre de soins. C'est d'ailleurs ce que montre la récente étude réalisée par l'association des maires ruraux de France qui dresse un constat sans appel : en termes d'espérance de vie, le fossé se creuse entre campagnes et villes. Les habitants du rural vivent deux ans de moins que ceux des villes.
Il estime donc qu'il est temps en ce qui concerne le département de l'Ariège et il lui demande d'organiser, au plus vite, la nécessaire réouverture des urgences de Lavelanet en renforçant les équipes soignantes du CHIVA.
On ne peut accepter qu'une partie de la population du Pays d'Olmes et au-delà soit laissée sans accès aux soins d'urgence.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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