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Sonia de La Provôté
Question orale N° 2019 au Ministère des solidarités


Situation du centre hospitalier de Lisieux

Question soumise le 23 décembre 2021

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Mme Sonia de La Provôté attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé au sujet de la situation particulièrement difficile à laquelle doivent faire face le centre hospitalier de Lisieux et son personnel.

En effet, de nombreux services sont en tension et d'autres doivent tout simplement fermer.

Le service de médecine interne, ou « médecine polyvalente », qui avait pu rouvrir après une fermeture de juillet à l'automne 2020, doit désormais fusionner avec le service de gastro- entérologie, faute de médecins : sur les trois médecins qui composaient le service, l'un part et un autre est passé à temps partiel. Faute de remplaçants, la direction a été obligée de réorganiser ses services ; le service de gastro-entérologie va perdre 15 lits sur 25 et fusionner avec la médecine interne qui va perdre 10 lits sur 25. Cela fait donc une perte de 25 lits.

Si l'on compte l'ensemble des pertes de lits, cela fait 30 lits en moins depuis 18 mois pour aboutir à l'heure actuelle à 236 lits
(médecine, chirurgie, obstétrique et pédiatrie).

En outre, d'autres services sont aussi sous la menace d'une réorganisation puisque des départs en retraite sont à prévoir dans les 2 ou 3 années à venir, notamment les services de pneumologie et de réanimation.

Ce manque de lits amenait et amènera encore davantage à répartir les patients non pas selon le service adéquat mais selon les places disponibles, ce qui pose un réel souci en matière de soins et risque d'emporter une perte de chance.

La situation ne peut, à l'heure actuelle, être le seul fait de la crise sanitaire, car au 14 décembre 2021 seuls 4 lits de réanimation sont occupés par des patients covid.

Lors d'une récente réunion avec l'agence régionale de santé (ARS), la réponse qui a été adressée au personnel a été conjoncturelle (report de congés, majoration des émoluments, heures supplémentaires etc.). Le plan blanc se voulait être un dispositif d'urgence, il ne peut pas être une réponse structurelle sans quoi il aggraverait l'épuisement et nuirait encore davantage à l'attractivité des professions médicales : le fonctionnement dégradé ne peut être conçu comme pérenne.

Si le Ségur a permis des avancées pour les médecins en début de carrière, il n'a pas fondamentalement arrangé la situation pour les médecins qui ont déjà une dizaine d'année d'expérience. Au-delà de la situation du centre hospitalier de Lisieux - qui est un enjeu majeur en matière d'accès aux soins, car il est un centre structurant localement - demeurent plus généralement de réels problèmes d'attractivité et de re-mobilisation de l'hôpital public, et de manque de lits.

Aussi, elle souhaiterait savoir les mesures qu'il envisage de prendre pour répondre à cette situation.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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