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Daniel Laurent
Question écrite N° 22016 au Ministère de l'agriculture


Conséquences financières pour les éleveurs des méthodes d'analyse différenciées de la qualité sanitaire du lait

Question soumise le 8 avril 2021

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M. Daniel Laurent attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la qualité sanitaire du lait qui est une priorité des producteurs qui doivent respecter des normes strictes pendant la collecte et ce, jusqu'au stockage, avant admission du lait cru au sein de l'établissement de transformation. Le prix payé au producteur est corrélé aux résultats des analyses réalisées par les laboratoires interprofessionnels. Les analyses de dénombrement des cellules somatiques sont réalisées en France dans les laboratoires interprofessionnels, à l'aide de compteurs automatiques calibrés utilisant des échantillons de référence à teneur garantie (ETG). Aucune réglementation officielle n'a été adoptée pour l'adoption d'un ETG unique à l'échelle internationale, il existe donc 22 ETG différents dans le monde pour mesurer le taux cellulaire du lait. Au sein de l'Union européenne, les différents États membres utilisent des étalons différents. En France, tous les laboratoires d'analyse calibrent leur appareil de comptage des cellules à partir d'un même matériel de référence fourni par Actalia Cecalait depuis les années 1970. Ce calibrage garantit que tous les producteurs de lait français sont traités de la même façon. La fédération internationale du lait (FIL) a mis au point un matériau de référence certifié (CRM) afin d'essayer de résorber cet écart de comptage et avec pour objectif de s'aligner sur le standard international. Cet étalon devrait prendre effet le 1er avril 2021 pour l'ensemble des laits (vache, chèvre, brebis). Or, d'après les communications de l'interprofession, l'ajustement sur ce nouveau standard a tendance à faire baisser les résultats français de 20 % en moyenne. D'après une étude vétérinaire menée en 2017 sur le comptage cellulaire, une divergence de 30 % existe entre le comptage réalisé en France, et ceux réalisés dans les autres pays européens. De même, l'association nationale interprofessionnelle caprine (ANICAP) a procédé à une comparaison des méthodes d'analyse en mars 2021, sur 195 échantillons provenant de 5 bassins laitiers dans deux laboratoires, les résultats aboutissent à une baisse d'environ 20 % par rapport au calibrage avec l'étalon utilisé en France. Cette divergence dans le comptage cellulaire a eu des conséquences financières qui peuvent être importantes. Les éleveurs français ont été plus défavorisés que leurs voisins européens par des pénalités financières liées à la qualité, des suspensions de collecte voire même des réformes anticipées de vaches laitières. En conséquence, il lui demande pour quelles raisons l'harmonisation de cet étalon à l'échelle européenne ne s'est pas faite plus tôt et si le Gouvernement envisage la rétrocession des pénalités aux producteurs concernés ainsi que des frais induits (investissements, réformes des vaches, etc.).

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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