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Mme Victoire Jasmin attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur l'impérieuse nécessité de prendre des mesures pour lutter contre la vie chère dans les territoires d'outre-mer.
Plus de dix ans après les mobilisations sociales contre « la vie chère », les territoires ultramarins souffrent encore des mêmes maux et une grande partie de la population revendique toujours en faveur de l'augmentation des salaires et de la baisse des prix des produits de première nécessité.
La demande sociale pour le contrôle et l'encadrement des prix et plus particulièrement pour ceux des produits de grande consommation est très forte.
En Guadeloupe, les produits alimentaires sont entre 30 et 50 % plus chers que dans l'Hexagone. Cependant, les revenus moyens sont inférieurs de 38 % à ceux des ménages de métropole. Les produits alimentaires sont les premiers postes de dépenses de consommation des ménages. La consommation des produits locaux doit être privilégiée en intensifiant le développement des filières agricoles dans les lycées technologiques afin de former nos jeunes à l'agriculture, l'agro-transformation et à la diversification agricole.
En Guadeloupe, 49 % de la population vit avec moins de 850 euros par mois, contre 16 % en Hexagone.
Il apparaît urgent, compte tenu de la situation des territoires ultramarins et des impacts de la crise de la Covid-19, de réguler les prix en outre-mer en appliquant la loi n° 2012-1270 du 20 novembre 2012 relative à la régulation économique outre-mer et portant diverses dispositions relatives aux outre-mer, et l'article 410-2 du code de commerce, qui encadre la hausse des prix en cas de « crise ».
En effet, au sein de nos territoires, le jeu concurrentiel est très faible et les circuits d'approvisionnement privilégiés par les opérateurs s'avèrent relativement coûteux.
En Hexagone, la chaîne de distribution d'un produit compte 3 opérateurs alors que dans les territoires d'outre-mer pas moins de 14 opérateurs interviennent ce qui fait considérablement augmenter le prix pour le consommateur final.
Elle lui demande quelles sont les mesures qu'il compte prendre afin d'améliorer la chaîne de formation des prix et ainsi contribuer à rendre plus accessibles les produits de consommation courante à tous les ultramarins.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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