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M. Patrice Joly attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé, sur le schéma de vaccination contre la Covid-19 par les pharmaciens dans les territoires ruraux.
L'unique solution connue à ce jour pour se sortir de cette crise sanitaire réside dans la possibilité de vacciner le plus grand nombre de personnes. Le 22 mars 2021, le ministre a annoncé sa volonté de développer, sur l'ensemble du territoire, de « grands vaccinodromes » tenus par l'armée et les pompiers.
Afin d'organiser au mieux cette campagne vaccinale, il lui souligne qu'il faut impérativement ajouter une solution de proximité pour le monde rural en s'appuyant sur les acteurs locaux et notamment les pharmaciens d'officine qui, à l'exemple des réussites des campagnes vaccinales antigrippales, peuvent proposer et pratiquer la vaccination anticovid.
Les pharmacies constituent un tissu d'acteurs de santé reconnus par les Français. Ainsi, dans près de 5 134 communes (dont 536 communes sont dépourvues de médecin généraliste), l'officine est souvent le seul point d'accès au système de santé.
Il faut reconnaître que l'ensemble des pharmaciens ont su prouver toute leur utilité dans la gestion de crise sanitaire avec la distribution de masques, du gel hydroalcoolique (qu'il a fallu parfois préparer), la pratique des tests antigéniques.
Aujourd'hui ils n'ont de cesse de proposer leur aide dans la campagne vaccinale. Ils sont prêts. Ceux-ci sont habitués aux questions de logistique, notamment grâce au réseau des répartiteurs, de traçabilité et de respect de la chaîne du froid.
Leur refuser d'administrer les vaccins à acide ribonucléique messager (ARNm), alors que les pharmaciens sont déjà habilités à administrer le vaccin d'AstraZeneca, retarderait d'autant plus l'atteinte de l'immunité collective nécessaire pour retrouver une vie normale.
Alors que 38 % de la population française vit dans une commune de moins de 3 500 habitants, la stratégie vaccinale du Gouvernement se concentre sur les grandes villes, au risque de délaisser les populations des zones rurales. Parmi elles, les plus âgées sont pénalisées par leur éloignement des établissements hospitaliers, alors qu'elles sont parmi les plus fragiles face à la pandémie.
Il est inconcevable que les populations rurales soient contraintes de faire plus de 30 minutes de trajet pour se faire vacciner alors qu'une solution de proximité existe.
C'est donc dans une logique de bon sens qu'il souhaite relayer et se joindre aux appels de l'association des maires ruraux de France (AMRF) et de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) pour demander au Gouvernement de se positionner rapidement sur l'autorisation des pharmaciens à pratiquer la vaccination anticovid et ainsi définir un plan de vaccination plus détaillé. Dans cette crise sanitaire, la mobilisation de tous est primordiale.
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