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M. Stéphane Demilly appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la réforme de la future politique agricole commune (PAC). Début avril 2021, plusieurs milliers d'agriculteurs se sont mobilisés de différentes façons (en rencontrant des parlementaires, les instances de l'État ou en manifestant) pour exprimer leurs craintes vis-à-vis des propositions du ministère de l'agriculture et de l'alimentation pour la déclinaison française de la future PAC. Celle-ci prévoit notamment la mise en place d'éco-régimes, un financement conditionné à des pratiques respectueuses de l'environnement mais les critères envisagés sont drastiques. Concrètement, pour la Somme, plus de 50 % des agriculteurs y auront difficilement accès. Nos agriculteurs évoluent et s'adaptent constamment pour produire une alimentation de qualité et répondre aux exigences environnementales toujours plus contraignantes. Au total, pour les exploitations agricoles des Hauts-de-France, la réforme de la PAC telle qu'envisagée à l'heure actuelle équivaudrait à près de 180 millions d'euros par an d'aide en moins. La crise sanitaire a mis en avant notre dépendance extérieure en matière de santé, il ne faudrait pas que, dans quelques années, le même constat soit établi pour notre alimentation. Si notre pays a longtemps été considéré comme le « grenier de l'Europe », année après année, réforme après réforme, notre potentiel productif s'érode et la question du renouvellement des générations agricoles se pose. C'est pourquoi il souhaite insister sur la nécessité aujourd'hui de soutenir notre agriculture dans sa diversité et d'aider nos agriculteurs. Il demande donc dans quelle mesure le Gouvernement entend traduire cette ambition dans son plan stratégique national (PSN).
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