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Mme Florence Lassarade appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé, sur la santé mentale des étudiants en médecine.
Depuis le début de l'année, on constate une évolution dramatique de la détresse des étudiants en médecine avec un suicide d'interne tous les 18 jours en moyenne. Ce problème de fond de la santé mentale des internes existe depuis longtemps. La Haute autorité de santé souligne que les étudiants en médecine sont exposés au risque d'épuisement professionnel, étant donné la pénibilité de leur travail que ce soit pour des causes intrinsèques liées à la nature même de l'activité médicale (confrontation avec la souffrance et la mort, prises en charge impliquant l'entrée dans l'intimité des patients, etc.) ou des causes extrinsèques (charge et organisation du travail, etc.). Ainsi en 2017, 25 % des internes avaient des idées suicidaires durant leur cursus et 67 % de l'anxiété. D'après les témoignages laissés par les internes, qui se sont suicidés, « ce qui tue c'est l'épuisement professionnel ». Or, le temps de travail des internes est actuellement de 58 heures en moyenne, voire 70 heures ou plus dans des spécialités comme la chirurgie. Alors qu'il devrait être de 48 heures réglementaires. Ces difficultés ont été accentuées par la crise sanitaire.
Face à l'aggravation de cette situation, elle souhaiterait savoir où en est la mise en œuvre des recommandations et des engagements du rapport sur la qualité de vie des étudiants en santé publié en 2018, et connaître les mesures urgentes que le Gouvernement entend mettre en œuvre pour limiter les risques psychosociaux à l'internat.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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