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Sebastien Pla
Question écrite N° 22419 au Ministère de l'agriculture


Baisse des aides directes de la Politique Agricole Commune, risque majeur pour la filière bovine

Question soumise le 22 avril 2021

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M. Sebastien Pla alerte M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les effets de la répartition des aides directes de la politique agricole commune (PAC), telle qu'annoncée dans le cadre du « plan national stratégique » de la France, sur la filière bovine.

Il lui rappelle que les éleveurs de bovins viande français sont totalement dépendants de ces aides couplées de la PAC, et qu'ainsi sans infléchissement de la stratégie, une baisse de plus de 200 millions d'euros de l'enveloppe spécifique des aides couplées au secteur bovin viande est inéluctable, alors même que les aides couplées de la PAC (aides aux bovins allaitants) équivalent à 100 % du revenu des éleveurs de bovins de race à viande en 2020.

Il lui précise, de plus, que, d'après les estimations réalisées par la fédération nationale bovine, cette nouvelle aide couplée à l'unité de gros bétail (UGB) bovine ne permettra ni favoriser les élevages « engraisseurs » ni de « relocaliser » l'engraissement en France mais pénalisera, à l'inverse, la majorité des exploitations d'élevage en bovin viande.

En outre il lui mentionne que selon le président de cette fédération, la baisse des aides couplées aux systèmes d'élevage « naisseurs », associée à une volonté politique de positionner le jeune bovin français dans les approvisionnements des cantines, ne permettra pas de relocaliser durablement l'engraissement de jeunes bovins en France et, ainsi, de moins dépendre du marché italien pour nos « broutards », comme escompté, et à raison puisque les ateliers d'engraissement français sont actuellement entièrement dépendants des élevages « naisseurs », et ainsi, sauf à méconnaître l'état actuel du marché (commercialisation à un prix inférieur d'environ un euro du kilogramme à leur coût de production et manque de débouchés rémunérateurs locaux) une telle trajectoire est dangereuse et mérite un infléchissement urgent sauf à risquer de sacrifier la filière française.

Il lui demande donc, et alors que près de 2000 exploitations disparaissent chaque année, de bien vouloir prendre la mesure d'une telle baisse des aides de la PAC dans les revenus des éleveurs, sans cela, la France perdra sur tous les plans : celui de sa souveraineté alimentaire, comme de la durabilité de son modèle agricole.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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