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Mme Sabine Drexler attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur l'envolée des prix et la pénurie des matières premières pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics depuis la fin de l'année dernière.
De très nombreux produits sont concernés : acier, aluminium, zinc, cuivre, PVC, ferraille, quincaillerie, bois, polystyrène, plâtre, enduits et matières synthétiques. En trois mois, certains matériaux, tels que les aciers ou certains polystyrènes, ont connu une augmentation de 50 % de leur prix. À cela s'ajoutent les hausses du fret maritime et plus généralement les hausses du coût des transports selon les fournisseurs de ces entreprises.
Cette flambée des prix se cumule avec des ruptures d'approvisionnement du fait de l'arrêt de la production de certaines usines européennes dû à la crise sanitaire et de la captation d'une grande partie de la production mondiale par la Chine et les États-Unis pour le bois et l'acier notamment. Cela conduit à des allongements de délais de livraison qui peuvent dépasser les huit semaines voire à des annulations pures et simples des commandes par les fournisseurs.
C'est un phénomène exceptionnel dont les entreprises ne sont en rien responsables mais dont elles pâtissent de façon directe et brutale dans un contexte toujours plus imprévisible.
En effet, les entreprises doivent actuellement réaliser des chantiers à des prix qui n'avaient pas anticipé la hausse des coûts. Les marchés sont souvent passés à prix ferme et définitif sans clause de révision des prix, ce qui ne leur permet pas de répercuter les hausses qu'ils subissent, ni de neutraliser les risques de pénalités de retard.
À ces hausses de prix et cette pénurie de matière première qui vont probablement durer dans les prochains mois, s'ajoutent les difficultés de recrutement de personnel de ces entreprises qui constituent de réels freins à la reprise durable de l'activité dans le bâtiment et les travaux publics.
Aussi, elle lui demande ce que le Gouvernement compte faire pour prendre en compte les réalités du marché subies par ce secteur et éviter que cela ne conduise bon nombre de ces entreprises à des situations de blocage dans les marchés publics et de construction actuels et futurs.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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