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M. Jean Raymond Hugonet attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la réforme du financement de la psychiatrie. L'organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur la détérioration alarmante de la santé mentale, en particulier chez les jeunes, véritable « épidémie parallèles » résultant de la pandémie de Covid 19.
Alors qu'un jeune sur deux souffre de dépression et que près d'un jeune sur trois a eu des pensées suicidaires ces derniers mois, la crise sanitaire a démontré de façon criante toute l'importance de la prise en charge de la santé mentale de la population de manière générale. Il paraît dès lors indispensable de ne pas fragiliser la psychiatrie publique et d'offrir aux professionnels des perspectives d'avenir sécurisantes leur permettant de se projeter sur des prises en charge de qualité et adaptées aux patients.
L'augmentation des situations de détresse au sein de la population française nécessite des réponses rapides et adaptées. C'est dans ce contexte que s'inscrivent les débats sur la réforme du financement de la psychiatrie, et notamment sur l'évolution des modalités de prise en charge. Cette réforme, nécessaire et souhaitée par les professionnels de la psychiatrie, doit avoir pour objectif l'homogénéisation des modalités de financement et l'adéquation tarifaire à l'intensité de prise en charge des patients.
Or, dans le contexte sanitaire qui impacte très fortement les structures psychiatriques, il semble nécessaire de prendre le temps d'adapter les réflexions déjà engagées par le ministère de la santé et d'y associer tous les acteurs, privés comme publics. Ceci d'autant plus que les assises de la psychiatrie et de la santé mentale doivent se tenir avant l'été 2021 pour élaborer un diagnostic et des propositions d'adaptation de l'organisation des soins en psychiatrie et santé mentale.
Un rapport de la Cour des comptes publié en février 2021 souligne l'importance de redéfinir l'articulation de l'organisation des soins et d'élaborer des conditions techniques de fonctionnement pour l'ensemble des établissements de santé en psychiatrie.
La santé mentale est la grande oubliée de la crise sanitaire. Aussi, un effort budgétaire en direction des établissements publics ou privés de ce secteur aurait été le bienvenu.
Aussi, il aimerait connaître les intentions du Gouvernement quant à l'organisation de la concertation sur la réforme du financement de la psychiatrie et la prise en compte des prochaines assises de la psychiatrie et de la santé mentale.
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