par email |
M. Jean Hingray attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur l'envolée des prix et la pénurie des matières premières pour les entreprises du bâtiment, des travaux publics et de la métallurgie.
Cette tension n'épargne aucune matière première : l'acier, l'aluminium, le cuivre, le zinc, le minerai de fer, mais aussi le verre, le bois, le PVC, le polystyrène, le plâtre, les peintures, la quincaillerie ou encore les puces électroniques. Le phénomène est mondial en raison notamment de la reprise économique en Chine et aux États-Unis. La pénurie entraîne une hausse des prix des produits (parfois de 25 à 30 %), des transports et une rupture des délais d'approvisionnement au préjudice direct de nos entreprises et artisans qui ne peuvent respecter les délais de réalisation des travaux. En outre, les entreprises se sont engagées sur des bases de prix obsolètes, qu'elles n'ont pu anticiper compte tenu de l'antériorité de la signature des contrats. Les marchés sont souvent passés à prix ferme sans clause de révision de prix. Cette situation empêche les entreprises de répercuter ces hausses et les expose au risque des pénalités de retard. Faute de visibilité sur les délais de livraison et compte tenu de l'instabilité des prix, les entreprises vont avoir des difficultés à chiffrer les opérations dans les mois à venir.
À cette situation qui va donc s'inscrire dans la durée, s'ajoutent des difficultés de recrutement de personnel qui constituent un frein supplémentaire à la reprise d'activité de ces secteurs, maillons pourtant essentiels de notre économie. Des solutions conjoncturelles et exceptionnelles pourraient être examinées afin d'éviter un risque de blocage d'activité. Il lui demande s'il ne faudrait pas envisager un assouplissement des règles strictes de la commande publique, de la révision des prix et réactiver les ordonnances qui avaient, en 2020, gelé transitoirement les pénalités de retard des marchés publics et privés. Nos entreprises ne sont en rien responsables de la crise sanitaire et de ses dommages collatéraux sur les marchés dont elles pâtissent de façon directe et brutale. Des solutions structurelles visant à renforcer notre stratégie économique et notre indépendance industrielle sur un certain nombre de matériaux en France et en Europe sont autant de défis à relever.
Il lui demande donc quelles mesures d'accompagnement le Gouvernement entend mettre en œuvre en réponse aux légitimes inquiétudes des chefs d'entreprise et de l'ensemble des salariés des secteurs d'activité concernés.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.