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M. Bernard Bonne attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la confusion qu'entretient pour le consommateur l'application du nutri-score aux produits de qualité que sont les labels « appellation d'origine protégée » (AOP) et « indication géographique protégée » (IGP).
Dans la Loire, la filière Fourme de Montbrison pointe ainsi le décalage existant entre l'étiquetage nutritionnel et l'ADN même des produits laitiers sous indications géographiques.
Le mode de calcul du nutri-score n'est pas adapté à de tels produits, les points positifs étant attribués pour des valeurs de protéines allant jusqu'à 8 g pour 100 g. Dans le cas précis de la Fourme de Montbrison, le lait de traite n'a pas été chauffé au-delà de 40 degrés, ce qui permet de ne pas dénaturer les protéines du lait.
Ainsi, là où certains aliments industriels ultra-transformés obtiennent de bonnes notes, la Fourme de Montbrison est classée D au nutri-score.
Ce classement ne tient ainsi compte que de la valeur nutritionnelle du produit sans prendre en compte les caractéristiques des produits laitiers AOP et IGP fabriqués à partir d'ingrédients simples.
Ceci est d'autant plus regrettable que leurs conditions de production sont consignées dans un cahier des charges très strict, validé par l'État et la Commission européenne et comportant une description de la méthode d'obtention des produits ainsi que les points spécifiques de leur composition.
Enfin, alors que Santé publique France préconise d'interdire la publicité sur les aliments notés D et E au nutri-score, une telle décision reviendrait à interdire toute promotion de 95 % des fromages sous indices glycémiques (IG).
Aussi, il demande au Gouvernement de bien vouloir tenir compte de la spécificité de ces produits, expressions d'un terroir, d'un savoir-faire ancestral et unique sur une zone géographique donnée et de les exempter du système nutri-score.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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