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Mme Toine Bourrat attire l'attention de Mme la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales sur l'augmentation inquiétante des cyber-attaques visant les collectivités locales et le coût engendré par le développement d'une protection numérique efficace face à ce phénomène.
En 2020, 20 % des entités victimes de rançongiciels se sont avérées être des collectivités. Dans le département Yvelines, la mairie d'Houilles a vu ses services paralysés le 30 janvier 2021 par un virus élaboré en Corée.
Si 30 % des collectivités assurent avoir été victimes de cyberattaques de ce type, plus de la moitié ne communiquent pas sur ces phénomènes et font donc craindre l'existence d'un « angle mort » en la matière. Alors que le club de la sécurité de l'information français (Clusif) enjoint les autorités locales à se doter d'un directeur de la cybersécurité sur le modèle des entreprises du CAC 40, un nombre substantiel de communes se trouvent démunies tant aux plans technique que financier. Bien que 64 % des collectivités aient défini des politiques de complexité et de renouvellement des mots de passe pour protéger leurs données stockées, ces palliatifs sont insuffisants et exposent de petits services municipaux à une nouvelle fracture numérique.
Dans ce contexte, la stratégie nationale en matière de cybersécurité paraît perfectible. Si elle prévoit l'instauration de computer security incident response team (CSIRT) aux fins d'accompagner les entités de taille intermédiaire en cas de cyberattaques, ces dispositifs ne répondent pas à l'urgence des maires. Réservés aux collectivités régionales, ils nécessitent un portage de projet conséquent et s'inscrivent dans une procédure de sélection par trop lourde. Le Gouvernement fixe par ailleurs l'effectivité de ces CSIRT à 2024, un horizon fort éloigné des besoins du terrain.
De la même manière, l'appel à manifestation d'intérêt visant à instaurer des démonstrateurs de cybersécurité contraint les collectivités intéressées à exprimer un besoin induisant une innovation, à manifester un engagement financier et à démontrer l'impact économique positif pour le territoire. Ces critères, qui mobilisent l'ingénierie des collectivités, s'inscrivent dans le temps long et ne répondent pas à l'urgence de la situation.
Elle souhaite donc connaître les pistes envisagées à court terme par le Gouvernement pour apporter une aide rapide, concrète et chiffrée aux petites communes démunies face à ce fléau.
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