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Mme Nadège Havet interroge M. le ministre des solidarités et de la santé, au sujet de la prescription de psychotropes addictifs pour des jeunes en difficultés psychologiques.
Pour tenter de répondre au désarroi et à la fragilité psychologique de certains jeunes, plusieurs mesures ont été entreprises : renforcement des moyens en faveur de la pédopsychiatrie, dépistage précoces, etc…
La systématisation du dépistage des « troubles » chez les jeunes génère le développement de la prescription de psychotropes pour cette population, particulièrement vulnérable en termes d'addictions. Il a été constaté, sur la période 2012-2020, une augmentation de 143 % du nombre de prescriptions de psychostimulants remboursés par la sécurité sociale. Le développement des prescriptions de méthylphénidate, réservée aux seuls médecins hospitaliers, est à ce titre particulièrement préoccupant. Par ailleurs, 30 % des primo-prescriptions sont à ce jour établies par des médecins généralistes, non agréés pour la prescription de cette molécule.
En août 2019, la précédente ministre de la santé avait sollicité l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour disposer d'un état des lieux actualisé et des actions mises en œuvre pour évaluer les effets sur la santé des enfants traités à long terme et du recours croissant à ce traitement.
Aussi, elle souhaite connaître les intentions du Gouvernement pour éviter la généralisation et la banalisation de la consommation de psychotropes chez les jeunes.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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