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Mme Marie-Noëlle Lienemann attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur la situation de l'école, déjà structurellement sous dotée, après un an et demi de crise sanitaire.
Les besoins créés par plus d'une année scolaire de fonctionnement du système éducatif perturbé par l'épidémie de Covid-19 sont énormes. Les difficultés rencontrées par l'éducation nationale et ses personnels, enseignants ou non enseignants, avant la crise sanitaire ont été plus que jamais amplifiées par celle-ci.
Il faudrait en urgence débloquer les moyens pour assurer les remplacements et faire face aux contraintes des protocoles sanitaires. Avec seulement quelques recrutements de personnels contractuels et d'assistants d'éducation, le ministère n'a pas donné les moyens suffisants pour y faire face. Le remplacement continue à ne pas pouvoir être assuré correctement ; en conséquence, on demande aux personnels en place d'en faire toujours davantage.
A minima, il est nécessaire d'acter le réemploi des contractuels recrutés dans le cadre de la crise sanitaire.
Il est inacceptable que la rentrée 2021 se prépare toujours avec des moyens humains insuffisants particulièrement du fait de la suppression de 1 800 emplois dans les collèges et lycées. Des créations de postes sont indispensables dans les écoles, les établissements et les services pour la rentrée de septembre, dans divers métiers : enseignantes et enseignants, psychologues de l'éducation nationale (psy-EN), personnels administratifs, techniques, santé et sociaux, ou encore auxiliaires de vie scolaire. Ces créations de postes sont nécessaires pour effacer les fermetures de classes et de postes, pour répondre aux inégalités qui se creusent, pour améliorer les conditions d'études et l'accompagnement des élèves afin que les conséquences de la crise sanitaire ne reposent pas sur la jeunesse, et pour pouvoir anticiper une possible poursuite de la crise sanitaire.
Concernant les besoins de rénovation du bâti et d'équipement (travaux d'adaptation des locaux pour une meilleure aération, équipement en capteurs de dioxyde de carbone ou en purificateurs d'air, etc.), le Gouvernement doit agir en ce sens avec les collectivités territoriales et mobiliser le plan de relance. L'école ne pourra fonctionner, à court et à long terme, sans moyens supplémentaires.
Les organisations syndicales de l'éducation nationale considèrent unanimement qu'en l'état, le budget de l'éducation nationale et de l'enseignement agricole public ne sont pas à la hauteur de l'ambition éducative qui devrait être celle de la Nation. Elle partage ce diagnostic et leurs préoccupations, qui sont également celles de millions de parents d'élèves, de collégiens et de lycéens qui malgré leur jeune âge sont conscients de la situation.
En conséquence, elle demande au Gouvernement de présenter au plus vite un collectif budgétaire afin de corriger dès à présent le budget de l'éducation nationale et de l'enseignement agricole public, insuffisant pour répondre aux besoins, et de préparer la discussion budgétaire de 2022 dans une perspective d'investissement massif dans l'éducation.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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