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Alexandra Borchio Fontimp
Question écrite N° 22961 au Ministère auprès du Ministère des solidarités et de la santé - autonomie.


Situation des salariés des entreprises privées d'aide à la personne

Question soumise le 20 mai 2021

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Mme Alexandra Borchio Fontimp attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargée de l'autonomie, sur la colère des salariés des entreprises privées d'aide à la personne.

Les remontées de terrain font état d'une dégradation dangereuse des capacités de prise en charge des personnes en perte d'autonomie. La crise sanitaire a inévitablement accentué le besoin d'intervenants pour assurer ce rôle fondamental auprès des personnes âgées, fragiles ou qui souffrent d'un handicap. Ainsi, bien que le Gouvernement ait réitéré par les mots sa reconnaissance envers ces héros de la crise, la rétribution par les actes demeure, quant à elle, décevante et non sans conséquences. Le 1er avril 2020, le Gouvernement s'est engagé à revaloriser les salaires de certains intervenants de ce secteur à partir d'octobre 2021. Initiée à travers l'agrément de l'avenant 43 de la branche de l'aide à domicile qui regroupe les associations à but non lucratif, cette revalorisation exclut pourtant les salariés des entreprises de services à la personne. Concernant uniquement les salariés d'associations d'aide à domicile, cette décision apparait dès lors surprenante. Elle peut être contre-productive, particulièrement au moment où ce secteur souffre d'un manque d'attractivité, le menant à ne plus pouvoir prendre en charge l'ensemble des demandes. Ces entreprises – à travers leurs salariés – représentent 50 % des intervenants du secteur et sont essentielles pour répondre aux attentes actuelles de nos concitoyens, mais également et surtout à celles de demain. Ce sont donc près de 200 000 salariés qui se retrouvent à ce jour confrontés à l'indifférence de leurs gouvernants, soit au mépris de leur métier. Ce traitement inégalitaire ne peut trouver de bonnes justifications ; ils réalisent les mêmes missions, et ce dans des conditions totalement similaires. Leur souhait, plus que légitime, de bénéficier d'un traitement égalitaire permettrait de garantir aux 400 000 salariés du secteur qu'ils sont tous indispensables, sans exception aucune.

Pour accompagner ces publics fragiles, notamment nos 2,2 millions de personnes âgées en perte d'autonomie et dont beaucoup souhaitent rester à leur domicile, il devient urgent d'assurer une égalité de traitement entre tous les services d'aide à domicile, associatifs ou entreprises de service à la personne.

Elle lui demande que la revalorisation prévue pour octobre 2021 soit applicable également pour les salariés des entreprises privées exerçant des missions d'aide à domicile.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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